L’agriculture du futur pourrait devenir le quatrième métier de Veolia

Veolia s'intéresse aux nouvelles formes d'agriculture, urbaines en particulier. Une nouvelle stratégie de marché pour le groupe leader mondial de la gestion de l'eau et des déchets.
La multinationale française Veolia s’intéresse à l’agriculture. « Cela peut paraître surprenant », a reconnu Antoine Frérot, PDG du groupe, lors d’une conférence de presse, le 8 février, avant d’en préciser rapidement la logique.
Le domaine agricole se trouve au « carrefour » des trois « métiers existants » de Veolia que sont la gestion de l'eau, des déchets et de l'énergie. Comme beaucoup de grands patrons, il s’intéresse aussi au marché que représenteront bientôt les neuf milliards d’êtres humains sur terre et surtout une classe moyenne beaucoup plus développée.
Le groupe a mis un premier pied dans l’agriculture avec la transformation de déchets en engrais et fertilisants. En Allemagne, une technique de recyclage du phosphore a été mise au point pour permettre de le récupérer et de le valoriser à partir des eaux usées municipales.
Elargir les actions au service des villes
Mais pour faire de l’agriculture un futur axe de développement, Veolia se lance aussi dans l’expérimentation. En France et en Malaisie, en partenariat avec des start-up, l’élevage de larves de mouches sur déchets organiques est très prometteur pour produire des farines et huiles à base d’insectes.
Deux projets en agriculture urbaine et aquaponie doivent aussi voir le jour en 2018. Loïc Couttelle, directeur du développement et de la stratégie marché pour le groupe en est convaincu, ces nouveaux modes de production ne sont pas « un effet de mode ». Au contraire, ils offrent de « multiples opportunités » pour son groupe. « C’est un moyen d'élargir nos actions au service des villes », assure-t-il. Des actions qui semblent en cohérence avec la dépollution de l’eau et de l’air, autres pistes explorées par le groupe.