Aller au contenu principal

L’agriculture de conservation des sols se conjugue au futur sur les bancs de l’école

ACS. Trois lettres pour agriculture de conservation des sols. Une technique innovante qui va dans le sens des démarches plus durables recherchées actuellement. Il faut pourtant encore l’améliorer et la faire évoluer pour qu’elle puisse subsister, à terme, dans un « monde sans glyphosate ».

A Pougny, dans la Nièvre, la fièvre de l’agriculture de conservation des sols s’est emparée des écoliers. Au travers de dessins, ils ont laissé libre cours à leur imagination pour la représenter. Une expression picturale qui n’a pas laissé insensible le groupe d’agriculteurs en système dit ACS réuni sous la bannière du GIEE Magellan.

Au nombre de ces pionniers,Thierry Beauvais, basé à Pougny, justement, ceci explique peut-être cela.

L’agriculteur travaille la terre depuis 20 ans mais, il y a quelques années, il a pensé mettre un terme à ce parcours professionnel. Heureusement, en 2015, il décide de changer ses pratiques et de se lancer dans l’agriculture de conservation des sols. Un changement grâce auquel il retrouve goût à son métier. Tester de nouvelles techniques qui permettent d‘éviter la dégradation des sols lui donne un nouvel élan.

La conversion est rapide et radicale : il faut acheter du nouveau matériel mais avec une promesse d’utiliser moins de produits phytosanitaires et d’engrais. La technique consiste à semer en surface, sans travail du sol, et à contrôler la présence de mauvaises herbes en implantant des « couverts végétaux » qui vont les empêcher de se développer.

Seule ombre au tableau : le système ACS nécessite une application de glyphosate à l’automne pour « nettoyer » les parcelles avant les semis. Un désherbant incontournable pour le moment mais dans le viseur du ministère de l’Agriculture et de l'Union européenne. L‘agriculteur est prêt à faire de nouveau évoluer ses techniques et compte pour cela sur l’avancée des connaissances. « La recherche peut prendre le risque à notre place » dit-il confiant. Pour autant, il va apporter sa contribution et travaille en relation avec l’Inra, l’Institut national de la recherche agronomique. Objectif : « trouver ensemble de nouvelles pratiques agricoles ».

Voir reportage et vidéo sur le site de l'Inra.

Les plus lus

En période de sécheresse irrigation pour favoriser la levée du maïs
Sécheresse 2025 : quelle carte des restrictions d’eau et quelles limitations de l’irrigation par département ?

L’été 2025 s’annonce plus sec que la normale. Les arrêtés de restriction d’eau se multiplient. Le point au 10 juillet 2025 sur…

Hugo Clément discuant avec une éleveuse dans une prairie devant une haie.
Hugo Clément vise la production de maïs française dans Sur le front : comment la filière contre-attaque et dénonce une émission à charge

L’émission sur le Front consacrée à la filière française de maïs et présentée par Hugo Clément le 16 juin suscite de vives…

La ministre française de l’Agriculture Annie Genevard à l'Assemblée nationale lors de questions au gouvernement le 8 juillet.
Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine : quelles sont les mesures prévues par la ministre de l’Agriculture ?

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé, lors de questions au gouvernement le 8 juillet, travailler sur une «…

 troupeau en arrière plan derrière un champ de maïs
Des aides PAC 2024 revues à la hausse : quelles sont les aides concernées et quels sont les nouveaux montants ?

Plusieurs arrêtés parus au journal officiel du 13 juin réévaluent à la hausse des aides PAC découplées, couplées végétales et…

Panneaux photovoltaïques au-dessus de cultures.
Agrivoltaïsme : après une sueur froide, les porteurs de projets appellent à la publication rapide de la PPE

Après avoir craint à l’adoption d’un moratoire sur les énergies renouvelables, les acteurs du photovoltaïsme et notamment de l…

Hugo Baraillé avec une vache
Installation hors cadre familial : « J’ai pris contact avec plus de 20 fermes, avant de m’installer au Gaec l’étable du Mézenc »

Pour s’installer, Hugo Barraillé, 25 ans, n’a pas juste remplacé un associé sortant, mais construit son projet avec son…

Publicité