Marchés
Selon Bruxelles, les besoins en agrocarburants doperont les céréales d’ici 2022

Les prix des grandes cultures européennes devraient rester fermes à moyen terme, portés par la montée en puissance de la demande alimentaire, les besoins en agrocarburants et la poursuite du déclin de la croissance des rendements, selon l’étude “Perspectives pour les marchés agricoles dans l’UE 2012/2022” de la Commission européenne.
Un volume de céréales estimé à 309 Mt d’ici 2022
Selon l’étude de la Commission européenne, les céréales communautaires bénéficieront « d’une solide demande mondiale et de prix fermes ». Le développement des cultures arables serait « conduit par le marché des agrocarburants », « les besoins en alimentations humaine et animale de l’UE étant attendues en progression marginale ». Selon elle, le marché céréalier à l’horizon 2020 serait caractérisé par son étroitesse, « avec des niveaux de stocks bas et des prix historiquement élévés ». D’ici 2022, l’offre européenne ne croisserait que modestement à 309 Mt, compte tenu « d’une progression des rendements en baisse à 0,9 % en moyenne ». Et d’une hausse de la demande de céréales dans l’UE, « principalement due à celle des industries des biocarburants et de la biomasse suivant la directive énergies renouvelables ». Une augmentation des surfaces en blé et en maïs est attendue respectivement à 33 % et 12 %, au détriment des autres céréales. Concernant les graines oléagineuses, la tendance est similaire avec une demande forte et des prix d’huiles élevés. Des hausses de rendements de 11 % et de surfaces de 8 % sont attendues d’ici 2022.
Plus de 3 Mdl d’éthanol à base de blé dans dix ans
Si la part de la demande en céréales pour la production d’agrocarburants resterait sous les 10 % d’ici 2020, les volumes d’éthanol à base de blé de l’Union européenne franchiraient les 3 Mdl. En betteraves, elle progresserait aussi, restant légèrement inférieure à 2 Mdl.