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Nutrition animale / Céréales
Recul des incorporations de céréales avec celui de l’élevage

LES INCORPORATIONS de céréales par l’industrie de l’alimentation animale confirment une tendance négative pour la plupart des céréales, comme l’indiquent les derniers chiffres diffusés par FranceAgriMer, même si, en fonction de leurs prix, le choix des fabricants d’ali­ments du bétail varie d’une espèce à l’autre. Au premier octobre, les utilisations de céréales par la nutrition animale depuis le début de campagne s’établissent à un total de 2,6 Mt, soit 9,41 % de moins que l’an passé à la même époque. Le blé, privilégié dans les formules d’aliments ces derniers mois, enregistre une baisse d’incorporation similaire avec un recul de 8,7 % (à 1,4 Mt). La baisse atteint en revanche 10,2 % en maïs (0,63 Mt) et même 13,1 % en orge de mouture (0,4 Mt) ! Cette dernière est en effet incorporée a minima. Le sorgho est, lui, évincé, la consommation par les Fab s’éta­blissant en repli de plus de 88 % sur l’année !

La baisse des fabrications se poursuit
    La baisse des utilisations de céréales par les fabricants d’aliments composés s’inscrit dans un contexte de diminution sensible des tonnages générés depuis la dernière campagne. La production française d’aliments composés avait enregistré en 2007/2008 une reprise de 2,5 % par rapport à 2006/2007. En 2008/2009, elle s’était stabilisée, malgré une orientation négative en fin de saison. Depuis le début de l’année et jusqu’en août, les fabrications ont porté sur 13,4 Mt, soit un recul de 7,2 % pour la période correspondante de 2008. Ce sont les aliments pour bovins qui ont accusé la plus forte baisse relative avec -12,2 %, ce qui ne démontre pas une tendance lourde mais plutôt un retour à la normale après les progressions à deux chiffres enregistrées les campagnes précédentes. La sous-réalisation du quota laitier avait entraîné lors de ces campagnes une relance accélérée de la production laitière et les producteurs ne prévoyaient pas à l’époque de répandre leur lait dans les champs ou devant le siège de la Commission.
    La baisse de l’aliment volailles (-4,9 % depuis le début de l’année) repose sur des causes moins conjoncturelles. Certains secteurs de l’élevage avicole connaissent en effet des difficultés latentes, comme ceux de la dinde et des palmipèdes. Seules les spécialités poulet de chair résistent assez bien à cette tendance négative. Enfin, le recul de l’aliment porcs, -7 %, procède d’une dégradation plus profonde et inquiétante de cette production (cf. n° 3816 p. 12).

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