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OGM
Les rendements remis en cause

La confiance du nouveau secrétaire à l’Agriculture des Etats-Unis, Tom Vilsack, dans l’essor des OGM pour nourrir la planète, ne fait pas l’unanimité outre-Atlantique. Un groupe d’experts américain a publié, le 14 avril, une étude battant en brèche les arguments de M. Vilsack, jugeant les cultures transgéniques comme un élément clef du développement. Selon l’Union of Concerned Scientist (UCS), « aucune culture transgénique n’a permis un accroissement réel du rendement et seul le maïs Bt a montré dans une certaine mesure de plus grands rendements d’exploitation. » Et encore, sa contribution à l’accroissement des rendements depuis sa commercialisation en 1996 n’aurait été que de 0,2 à 0,3 % par an. Le soja génétiquement modifié pour résister aux herbicides n’aurait pour sa part « pas accru le rendement réel, ni d’exploitation. » Doug Gurian-Sherman, principal auteur de l’étude, s’interroge alors sur la sagesse de consacrer autant d’investissements dans les OGM qui pourraient en outre présenter des risques environnementaux. « Il est temps d’examiner plus sérieusement les autres techniques de culture disponibles » pour doper les rendements, jugent ces chercheurs qui préconisent de mettre en application les dernières avancées prometteuses en génomique pour améliorer les qualités génétiques des cultures sans recourir aux OGM.

L’industrie des biotechnologies a aussitôt jugé ces conclusions « absurdes ». « Avec l’introduction des biotechnologies agricoles depuis 1996, nous avons vu les rendements progresser pour le maïs et le soja à un rythme de croissance à deux chiffres », défend l’organisation Bio (Biotechnology industry organisation). Aux Etats-Unis, où 80 % des surfaces de maïs sont OGM, les rendements ont progressé de 36 % depuis 1995, rétorque-t-elle. Et de 12 % pour le soja (à 92 % OGM).

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