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L’alimentation est à revoir quand le poulet boite

Dans certains élevages, les troubles locomoteurs touchent jusqu’à un tiers des poulets de chair à croissance rapide, expliquait le Pr Ducatel de la Faculté de médecine vétérinaire de Gand (Belgique) lors des dernières Journées de la Recherche avicole (JRA-JRFG, La Rochelle, mercredi 27 mars). Le sujet est d’importance en raison des pertes économiques occasionnées, qu’elles soient liées au retard de croissance – car un animal qui boite a plus de mal à aller se nourrir – ou aux saisies des carcasses en abattoir.

La présentation de l’aliment peut améliorer la locomotion
Ces dernières années, plusieurs études ont montré l’impact de la conduite de l’élevage, et plus spécifiquement de l’alimentation, sur certaines boiteries. Réduire la densité nutritionnelle pour ces poulets à croissance rapide, présenter l’aliment sous forme farine et non granulé ou semoulette, ou bien encore apporter du blé entier en fin d’engraissement sont autant de pistes d’amélioration. Mais aucun facteur dominant n’apparaît.

Gare au rapport énergie/protéines
Une bonne partie des espèces impliquées dans les infections bactériennes des os et des articulations sont par ailleurs des commensales du tractus digestif, ce qui confirme le lien entre le système digestif et certaines difficultés articulaires, selon le Pr Ducatel. La formulation elle-même, en cas de déséquilibre entre apports d’énergie et de protéines, peut induire une dysbiose (déséquilibre dans la flore intestinale), source d’inflammation de la paroi intestinale qui, à son tour, augmente la perméabilité intestinale et, donc, la circulation des bactéries intestinales dans le système sanguin. Elles entrent dans l’os par cette circulation sanguine. L’arrêt des antibiotiques facteurs de croissance peut ainsi expliquer une part de l’augmentation de la prévalence des troubles locomoteurs, car ils servaient de régulateurs de flore.
Enfin, la solidité des os est régulièrement pointée du doigt. Le Pr Ducatel souligne la modification des apports en phosphore dans les rations, sous la pression de la réglementation environnementale pour limiter les rejets. Les nutritionnistes présents à La Rochelle, s’ils confirment que les apports en phosphore ont bien été réduits depuis six à sept ans, réfutent cependant un lien systématique avec les boiteries. Plusieurs résultats présentés aux JRA ont en effet montré qu’une réduction du taux de phosphore n’a pas d’influence si le taux de calcium est réduit dans le même temps. C’est en fait le déséquilibre du rapport phospho-calcique qui peut dégrader les performances des animaux.

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