Aller au contenu principal

Marchés
Fabrication d’aliments pour élevages bio, les volailles tirent la filière

La nutrition animale est devenue le premier débouché des grandes cultures bio françaises, en majorité des céréales dont le volume destiné à ce secteur devrait avoisiner les 115.000 t en 2012/2013 (chiffres France AgriMer). Ces quatre dernières années, la quantité d’aliments bio fabriqués a quasiment doublé, pour atteindre 241.000 t en 2012, soit un bond de 15,8 % par rapport à l’année précédente (statistiques Coop de France Nutrition animale-Snia). Les œufs, produits leader sur le marché bio, tirent la filière. Au total, les volailles bio consomment 184.573 t d’aliments, en progression de 12,86 % par rapport à 2011. À elles seules, les pondeuses en absorbent 127.622 t (+14 %). Quant aux porcins, ils en avalent 24.458 t (+20,91 %) et les bovins, 19.155 t  (+28,2 %). En 2012, les volumes pour vaches laitières auraient plutôt stagné, et ceux pour ovins fléchi, suite aux difficultés de ce secteur. à noter que l’aquaculture a fait une percée, avec 4.000 t d’aliments, pour accompagner le démarrage de la filière biologique.
Ces aliments bio sont fabriqués par une vingtaine d’usines – en quasi majorité dédiées – situées surtout dans l’ouest de la France, ainsi que dans le quart Sud-Est. Produisant plus de 70 % des volumes, les coopératives dominent ce marché.

Une croissance désormais au ralenti
Depuis six mois, la croissance du secteur s’est ralentie, et les utilisations de céréales n’ont augmenté que de 6 % par rapport à l’an dernier à la même époque. « La mise en place d’élevages de poulettes et de pondeuses s’est calmée. En volailles de chair, les vides sanitaires sont plus longs, et la filière porc fait une pause, d’où une demande en aliments moins dynamique », constate Gilles Rambault, responsable de la Filière bio de Terrena (42.000 tonnes d’aliments biologiques en 2012, dont 85 % en volailles).
Selon les dernières estimations de FranceAgriMer, l’utilisation de la collecte de maïs par les fabricants bio serait en recul de 6 % en 2012/2013. « La forte disponibilité en orge et surtout en triticale a réorienté les formulations vers ces céréales, moins chères, pour compenser aussi l’envolée du soja », explique Hervé Mücke, responsable d’Union Bio Sud-Est (Ets Barnier, 22.000 tonnes d’aliments en 2012). Cela n’a pas empêché la tension des prix de l’aliment bio, entre 10 et 15 % l’an dernier. « Ces hausses pénalisent la croissance de la filière bio, car elles sont difficiles à répercuter au consommateur final », analyse Hervé Mücke.

Les plus lus

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

De gauche à droite : Ghislain Caron (Cargill), vice-président de l'Usipa, Carlota Pons (Tereos), vice-présidente, Mariane Flamary, déléguée générale, Sophie Verpoort (ADM), trésorière, Marie-Laure Empinet (Roquette), présidente et Cécile Duputel (Roquette), administratrice à l'AG de l'Usipa le 25 septembre 2025
L’amidonnerie française fait grise mine

Le chiffre d’affaires de l’amidonnerie française a reculé de 21 % sur l’année 2024, avec pour conséquence le repli des achats…

Graphique prix blé orge maïs France au 9 octobre 2025
Marché des céréales du 9 octobre 2025 - Le prix du blé français frôle les 190 €/t avec l’amélioration de sa compétitivité à l'international

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 8 et le 9 octobre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales
Nord Céréales : une campagne à l’exportation qui peine à démarrer

Les chargements du terminal céréalier dunkerquois sur le premier trimestre de la campagne de commercialisation 2025-2026 sont…

Navire à quai, devant silos portuaires Sénalia, au port de Rouen.
Exportations céréalières : une période de dégagement réussie pour Sénalia

Le principal terminal céréalier du port de Rouen enregistre un tonnage à l’exportation honorable sur le premier trimestre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne