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Banette concocte ses mixes dans son Comptoir Meunier

Le regroupement de meuniers s’est doté d’un outil de fabrication de ses mélanges pour pains spéciaux

INVESTISSEMENT. Banette assure désormais la fabrication de ses farines composées. Le groupe a en effet investi 4M€ dans une station demélange capable de fabriquer jusqu’à « 12.000 t demixes spéciaux en rythme de croisière, à l’horizon 2010 », explique son Pdg, Jean-François Celbert. Les 35 moulins adhérents sont les seuls actionnaires de cette nouvelle structure présidée par Joseph Nicot. L’outil, lancé fin 2008, a été baptisé Comptoir Meunier. Pourquoi ce nom ? Parce que les 35 meuniers régionaux du groupe y livrent leurs farines qui y font l’objet d’un assemblage en mélanges pour pains spéciaux. Ceux-ci leur sont redistribués et ils en assurent ensuite la commercialisation auprès des artisans boulangers. Le comptoir fournit aussi des améliorants pour panification. Sous-traitée depuis 25 ans, cette activité était la seule non maîtrisée par le groupe. L’initiative est, selon Jean-François Celbert, le « signe d’unematurité » pour l’entité qui souhaitait accéder à davantage d’indépendance et s’assurer d’une certaine « confidentialité pour l’élaboration de nouvelles recettes. » Elle s’inscrit dans la logique d’intégration totale de la filière, du producteur –sélection variétale, techniques culturales… – au boulanger –conseil, formation,…–, privilégiée par Banette. Mais Le Comptoir Meunier devrait élargir sa clientèle à d’autres meuniers, français et étrangers. Ses instigateurs tablent sur un chiffre d’affaires de 8 à 8,5M€ d’ici 2010.

Une capacité de production de 12 t/h

Flambant neuf, l’outil de production,ne rejetant ni CO 2 ni eaux usées, est installé dans le Loiret, à Briare, fief historique du groupe. Il est capable d’assurer une production de 12 tonnes par heure.Le site dispose d’une zone de stockage de 2.300m 3, soit 17.000 palettes. En effet, si l’unité est capable de fournir des produits en vrac, les artisans sont demandeurs de sacs pour ces mixes.Totalement automatisée, la station a tout demême permis la création de cinq emplois.

La station, qui assure la fabrication d’une cinquantaine de recettes, est capable d’en gérer plus de 200. Le groupe vise également par ce nouvel outil à gagner en réactivité pour coller aux attentes des consommateurs. A ce sujet, la tendance est aux pains « marqués au niveau goût, à lamie très colorée et contenant des graines torréfiées », explique Jean-François Celbert. Dans cette veine, le pain Viking, lancé l’an dernier « fonctionne très bien », assure-til. Le groupe crée trois nouveaux produits chaque année. Leur durée de vie moyenne est de deux à trois ans, mais « le top Ten des recettes fonctionne depuis 20 ans » !

Sûr de son savoir-faire, Banette est confiant quant à son investissement malgré la conjoncture économique. D’autant que le groupe est en pleine santé : « Dans un contexte de baisse de la production de farine artisanale,nous enregistrons une hausse de production de 1,5% en tonnage (2,4Mqx), et de 6,5% en nombre de clients », se réjouit Jean-François Celbert.

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