Elevage bovin
La viande colombienne aux anabolisants est-elle à l'origine d'un contrôle antidopage positif d'un tennisman ?

Robert Farah, a été contrôlé positif à un anabolisant. Pour le tennisman, la sanction est lourde : il ne participera pas à l’Open d’Australie et il risque « jusqu’à quatre ans de suspension », affirme Le Figaro. Après avoir remporté en 2019 avec son coéquipier le tournoi de Wimbledon et l’US Open de tennis, l’arrêt est brutal pour le Colombien de 32 ans.
La substance détectée dans les analyses du joueur est la boldénone, un anabolisant vendu « librement en Colombie sur ordonnance vétérinaire » que l’on retrouverait dans « un échantillon de bœuf sur quatre » dans ce pays d’Amérique du Sud, précise encore le journal. La molécule, décrite sur Wikipédia comme un stéroïde anabolique-androgène naturel est utilisée pour stimuler la musculation et la croissance du bœuf. Mais la molécule est considérée comme un produit dopant par l'Agence mondiale antidopage (AMA) et donc interdite.
Robert Farah affirme que ce test positif est dû à une consommation de viande contaminée par l’anabolisant. Dans le monde du sport, ce n’est pas la première mettant en cause une viande issue d’élevage bovin utilisant des anabolisants. En 2010, déjà, le cycliste espagnol Alberto Contador avait lui aussi été contrôlé positif à un test antidopage. La molécule incriminée était le clenbutérol. Là aussi, le coureur a mis en cause de la viande contaminée. Après deux ans de suspension et la perte de sa victoire du Tour de France 2010, il est probable que le cycliste surveille de près aujourd’hui la provenance des viandes bovines qu’il mange.