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A lire
« A la terre », une immersion dans le monde paysan

Marin Fouqué vient de signer un reportage littéraire intitulé « A la terre, s’installer paysan, se battre avec les champs » publié par XXI Bis. Il y est question de travail acharné, d’amitié et de résilience aussi. 

livre
© XXI Bis

Romancier, poète, performeur, Marin Fouqué livre à travers cet écrit original sa vision du monde paysan après une plongée au cœur de la terre. C’est l’histoire d’une amitié qui lie Marin et Valentin, deux garçons qui ont fait les beaux-arts et qui tout en maniant pinceaux et tubes de peinture rêvaient de refaire le monde. Marin est devenu écrivain et Valentin, lui, a choisi le travail de la terre. Il s’est établi comme maraîcher bio dans le sud de la France. Après une formation de neuf mois, il s’est vu attribuer une petite parcelle test près de Digne. C’est là où il a rencontré Islemme, une bergère qui a grandi comme lui en banlieue. De leur union est né Naïm qui grandit au rythme du travail laborieux de ses parents.

Souffrance physique

Marin décide de passer l’été avec son ami pour faire les récoltes. Il est accueilli par le petite famille qui se réjouit de cette présence amicale qui va pouvoir offrir ses bras. L’enthousiasme de Marin est vite douché par les difficultés du métier de maraîcher. Le corps tout entier sans cesse sollicité souffre. L’auteur a d’ailleurs écrit sur les rapports entretenus entre l’homme et la terre cette phrase saisissante : « Peut-être que c’est ça l’agriculture, en venir aux mains avec la nature ».

" Peut-être que c'est ça l'agriculture, en venir aux mains avec la nature "

La tâche est rude et les moments de repos sont peu nombreux. Grâce à ce récit en totale immersion, l’auteur nous fait vivre son ressenti, la dureté du métier, la difficulté de vendre la production, la paperasse pour la certification bio, les tracasseries administratives pour les aides de la Pac. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la chaleur est intense, l’eau se fait rare et les ravageurs de tous poils rôdent et menacent cultures et bêtes.

Poursuivre son rêve, coûte que coûte

Le labeur est si prenant que les vacances apparaissent comme un mirage. Valentin aimerait bien retourner au Chili présenter Islemme et Naïm à sa famille mais le travail de la terre ne laisse aucun répit. Tant pis. La terre ne lui laisse même plus le temps de peindre. Ce sera pour après. Car pour le moment, le jeune homme travaille d’arrache-pied pour réaliser son rêve de paysan : un bâtiment en bois regroupant bergerie, local de stockage, une chambre froide pour les légumes et un petit restaurant permettant de déguster les produits et organiser des concerts. Des obstacles sont encore à franchir mais il y croit dur. Car même si dans cette société tout va à vau-l’eau, si on se dirige à toute vitesse dans le mur, il y a quelques raisons d’y croire. C’est en tout cas ce que font Valentin et Islemme.

Entretien avec une chercheuse de l’Inrae

Il est à noter que le récit de Marin Fouqué est suivi d’un entretien avec Dominique Paturel, chercheuse à l’Inrae de Montpellier, spécialisée dans l’accès à une alimentation de qualité pour tous  permettant aux paysans et aux professionnels du circuit alimentaire de vivre de leur travail.

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