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La société civile demande à l'Europe de mieux protéger les abeilles face aux pesticides

Plus d'une trentaine d'organisations apicoles et de la société civile sont préoccupées par la méthodologie de l’évaluation des risques des pesticides sur les abeilles. Dans une lettre adressée à la présidence portugaise du Conseil et à la Commission européenne, elles demandent au Conseil de l’UE de garantir la meilleure protection possible des pollinisateurs, c'est-à-dire de ne pas dépasser la norme minimale acceptable de 7 % de mortalité.

© Frauke Riether / neelam279 / Pixabay

34 organisations non gouvernementales (ONG) représentant l’apiculture et la société civile se sont réunies pour demander au Conseil de l’Union européenne un niveau de protection suffisant des abeilles et autres pollinisateurs contre les pesticides.

Les associations engagées aux côtes de BeeLife ont écrit une lettre aux instances européennes. Les Etats membres de l’Union européenne ont la possibilité d’améliorer la protection des pollinisateurs contre les pesticides en fixant des limites fermes à leurs effets indésirables, estiment les sigantaires. « Alors que la crise des pollinisateurs se poursuit et que l’UE met en place des initiatives plus globales pour arrêter et inverser le déclin, les Etats membres devraient aligner leurs efforts et protéger les pollinisateurs contre les pesticides hautement toxiques autorisés sur le marché, » assurent-ils.

Objectifs de protection spécifique pour l'évaluation des risques

 

 

 

Le courrier adressé à Antonio Costa, Premier ministre portugais président du Conseil de l’Union européenne, et à Ursula von der Leyen a été envoyé alors que les Etats membres de l’UE discutent de la future évaluation des risques des pesticides et de leur impact sur les pollinisateurs. Le prochain Agrifish, Conseil de l’agriculture et de la pêche, aura lieu les 28 et 29 juin 2021. Il prendra une décision majeure concernant les objectifs de protection spécifique (SPG : specific protection goal) pour la future évaluation des risques liés aux pesticides. Les SPG fixent le seuil d’acceptation des effets des pesticides sur l’environnement et les espèces non ciblées. Les représentants de l’Etat au conseil d’Agrifish vont se mettre d’accord sur la définition de ces SPG.

 

 

 

Dans leur lettre, les organisations demandent de « veiller à ce que la plus grande protection possible des abeilles et des pollinisateurs contre les pesticides soit atteinte » lors du vote du Conseil Agrifish.

 

 

 

« En tant que dirigeants de l’UE, vous avez le devoir de préserver la biodiversité, la sécurité alimentaire et le secteur de l’apiculture dans l’UE, contre les impacts inacceptables des pesticides, » insistent-ils. « Les pesticides devraient avoir l’impact le plus limité possible, voire, idéalement, n’avoir aucun impact sur les abeilles et autres pollinisateurs. »

 

 

 

Les ONG signataires estiment qu’en aucun cas les États membres ne devraient s'écarter du seuil de 7% de mortalité qui est déjà reconnu par les organismes scientifiques européens comme la « norme minimale acceptable ».

 

 

 

 

 

 

Tests abeilles : le Parlement européen met la pression sur les ministres de l’Agriculture                                          
Les eurodéputés de la commission de l’Environnement du Parlement européen ont regretté le 21 juin à l’occasion d’une audition publique, que la discussion sur l’évaluation des risques des pesticides pour les abeilles entre les ministres de l’Agriculture prévue les 28 et 29 juin ne soit pas publique. La décision de mener cet échange de vues hors caméra doit encore être confirmée lors de la réunion des ambassadeurs de l’UE le 23 juin. Les parlementaires, qui avaient empêché l’adoption de critères jugés trop laxistes en 2019, ont également rappelé leurs exigences : ils souhaitent comme l’a proposé en 2013 l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) fixer le taux de mortalité acceptable des abeilles à 7%. Mais face à la réticence de nombreux États membres, la Commission européenne propose pour relancer la discussion un taux de 10% (contre environ 25% est aujourd’hui). La France fait partie des rares pays à défendre le chiffre de 7%.  (D'après Agra)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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