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La Nouvelle-Zélande demande à ses agriculteurs de développer la sylviculture pour contrebalancer les émissions de carbone de leur bétail

Afin de lutter contre le changement climatique, Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise, avait  dévoilé en octobre dernier un plan qui prévoyait de demander aux agriculteurs de payer pour les émissions de gaz de leurs animaux d’élevage. Elle vient d’y apporter des ajustements.

changement climatique
La Première ministre néo-zélandaise estime qu’il faut réduire les gaz à effet de serre produits par le bétail dans le pays.
© Pixabay

Taxer les agriculteurs pour les émissions de gaz de leurs animaux d’élevage comme le méthane contenu dans les pets et les rots des vaches et le protoxyde d’azote présent dans l’urine du bétail, voilà l’idée formulée par Jacinda Ardern (parti travailliste) il y a un peu moins de trois mois. Selon elle, les gaz naturellement émis par les vaches et moutons néo-zélandais figurent parmi les plus gros problèmes environnementaux du pays. Ce plan controversé ne passe toujours pas auprès des éleveurs, malgré plusieurs changements. La Nouvelle-Zélande entend bel et bien lancer la première taxe au monde sur les émissions de méthane et de protoxyde d’azote pour réduire le bilan de ses 6 millions de vaches et 26 millions de moutons.


Des arbres pour réduire les taxes

Selon la première version du plan, les éleveurs allaient devoir payer en fonction des émissions de leurs animaux, ce qui avait fait bondir la communauté agricole néo-zélandaise et provoqué des manifestations fin octobre. Les fermiers avaient demandé à la Première ministre d’abandonner cet impôt, pointant le risque d’une augmentation des prix des denrées alimentaires.

L’un des changements apportés le 21 décembre par le gouvernement inclut la possibilité de contrebalancer les émissions de carbone animales par le développement de la sylviculture dans les exploitations, afin de réduire la taxe. « Notre objectif commun est d’aider les fermiers à exporter plus, réduire leurs émissions et faire en sorte que notre secteur agricole reste compétitif », a déclaré Jacinda Ardern dans un communiqué.

 

Les éleveurs restent mécontents

Une modification qui ne satisfait toujours pas les agriculteurs néo-zélandais. « La Nouvelle-Zélande est la seule à opter pour une réponse punitive », a pour sa part critiqué dans un communiqué le président de la Fédération des fermiers néo-zélandais, Andrew Hoggard.

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