Aller au contenu principal

Economie
Brexit : l'agroalimentaire normand veut continuer à tisser ses liens historiques avec la Grande-Bretagne

Quels seraient les impacts du Brexit sur les relations entre la Normandie et la Grande-Bretagne. Stéphane Travert, ancien ministre de l'Agriculture, et Arnaud Degoulet, agriculteur président d'Agrial, donnent leur point de vue dans l'Agriculteur normand.

A chaque journée son lot de nouvelles informations sur le Brexit. La Grande-Bretagne n’en finit pas de nous étonner, de nous inquiéter. Pour la Normandie, le pays du « tu veux ou tu veux pas ? » est géographiquement mais aussi historiquement très proche.

Cette semaine, dans l’Agriculteur normand deux hommes livrent leur crainte de voir impactés les échanges anglo-normands. L’un est politique, Stéphane Travert, le second est agriculteur et président du groupe agroalimentaire Agrial.

Stéphane Travert, ancien ministre de l’Agriculture et député de la 3e circonscription de la Manche, ne veut pas envisager le « no deal », hypothèse qui ferait du port de Cherbourg et autres ports une frontière avec postes de contrôles et mises en quarantaine. L’enjeu est crucial pour le commerce d’animaux vivants. « Dans le cadre d’accords avec le Royaume-Uni, il faudra définir quels sont les ports identifiés pour accueillir du transfert d’animaux, » note Stéphane Travert qui considère que la ville de Cherbourg « dispose d’infrastuctures qui lui permettent d’accueillir un tel dispositif ».

« No deal » ou « deal » ? « Dès lors que le Royaume-Uni quitte l’UE, il y aura de nouvelles règles », assure Stéphane Travert, interrogé par Dorothée Briand. « Ce qui est important, c’est de faire en sorte que les échanges commerciaux avec l’Angleterre soient les plus fluides possibles, éviter les blocages sur les portset les problématiques sanitaires qui en découleraient. »

De son côté Arnaud Degoulet, agriculteur président de sa coopérative, interrogé par Thierry Guillemot, estime que la Grande-Bretagne « doit rester un partenaire majeur pour notre pays et pour Agrial ». La Grande-Bretagne représente un marché très important pour Agrial, notamment avec les légumes et les boisson. Le groupe a également pris pied au Royaume-Unis au travers de plusieurs usines qui emploient actuellement un millier de salariés. Pour Arnaud Degoulet, le « repli » qui tentent les Britanniques pourrait donc être « dangereux pour l’agriculture européenne et française en particulier ».

 

Lire aussi « Le Brexit redouté par l'agriculture et l'agroalimentaire français »

Les plus lus

En période de sécheresse irrigation pour favoriser la levée du maïs
Sécheresse 2025 : quelle carte des restrictions d’eau et quelles limitations de l’irrigation par département ?

L’été 2025 s’annonce plus sec que la normale. Les arrêtés de restriction d’eau se multiplient. Le point au 16 juillet 2025 sur…

Hugo Clément discuant avec une éleveuse dans une prairie devant une haie.
Hugo Clément vise la production de maïs française dans Sur le front : comment la filière contre-attaque et dénonce une émission à charge

L’émission sur le Front consacrée à la filière française de maïs et présentée par Hugo Clément le 16 juin suscite de vives…

Hugo Baraillé avec une vache
Installation hors cadre familial : « J’ai pris contact avec plus de 20 fermes, avant de m’installer au Gaec l’étable du Mézenc »

Pour s’installer, Hugo Barraillé, 25 ans, n’a pas juste remplacé un associé sortant, mais construit son projet avec son…

La ministre française de l’Agriculture Annie Genevard à l'Assemblée nationale lors de questions au gouvernement le 8 juillet.
Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine : quelles sont les mesures prévues par la ministre de l’Agriculture ?

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé, lors de questions au gouvernement le 8 juillet, travailler sur une «…

 troupeau en arrière plan derrière un champ de maïs
Des aides PAC 2024 revues à la hausse : quelles sont les aides concernées et quels sont les nouveaux montants ?

Plusieurs arrêtés parus au journal officiel du 13 juin réévaluent à la hausse des aides PAC découplées, couplées végétales et…

Panneaux photovoltaïques au-dessus de cultures.
Agrivoltaïsme : après une sueur froide, les porteurs de projets appellent à la publication rapide de la PPE

Après avoir craint à l’adoption d’un moratoire sur les énergies renouvelables, les acteurs du photovoltaïsme et notamment de l…

Publicité