La FNSEA appelle Macron à livrer enfin sa « vision » pour l’agriculture
Sept ans après le discours de Rungis sur la montée en gamme, le syndicat agricole tanne Emmanuel Macron de préciser sa nouvelle “vision” pour l’agriculture. La FNSEA présentera sa propre vision a lors de son congrès en mars 2026.
Sept ans après le discours de Rungis sur la montée en gamme, le syndicat agricole tanne Emmanuel Macron de préciser sa nouvelle “vision” pour l’agriculture. La FNSEA présentera sa propre vision a lors de son congrès en mars 2026.

« On a besoin que le président de la République donne la ligne. » En conférence de presse de rentrée, le mardi 2 septembre 2025, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau renouvelle sa demande auprès d’Emmanuel Macron de donner sa « vision » pour l’agriculture. « Ça fait deux ans qu’on attend, nous l’avions déjà interpellé au moment de la crise agricole en disant qu’on a besoin qu’il redéfinisse la ligne » insiste le responsable syndical.
Le discours de la montée en gamme a vécu, selon la FNSEA
Le dernier grand discours du président de la République sur l’état de l’agriculture et de l’alimentation et sa vision stratégique remonte à celui de Rungis en 2017. « Or, ce discours sur la montée en gamme a vécu depuis longtemps » expose Arnaud Rousseau. Pour lui, il est nécessaire de repasser en revue les plans de filières proposés fin 2017 : « On avait pris des engagements à 10 ans. Ça en fait 8, ça aurait été intéressant de faire un point à mi-parcours. »
Beaucoup de sujets internationaux sont le domaine réservé du président de la République
Malgré les incertitudes politiques actuelles, le syndicat estime avoir besoin d’une vision claire de la part du chef de l’Etat. « Les gouvernements changent, le président de la République est toujours là. […] Beaucoup de sujets sont de son domaine réservé. On a besoin qu’il s’exprime. » argumente le responsable de la FNSEA.
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Quelles attentes de la FNSEA pour cette vision ?
Dans sa vision, la FNSEA attend du chef de l’Etat qu’il « réaffirme le besoin de produire » et qu’il éclaircisse « la place de l’alimentation dans le réarmement de la France ». Autre préoccupation du syndicat : « la protection qu’il entend apporter aux Français et à l’agriculture française » face à la concurrence étrangère. À ce sujet, la position d’Emmanuel Macron concernant l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur est particulièrement attendue. « Cela relève directement de sa responsabilité » assure Arnaud Rousseau. Le processus de ratification de l’accord a par ailleurs été validé ce mercredi 3 septembre par les commissaires européens.
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La FNSEA rédige sa propre vision pour l’agriculture en prévision de 2027
De son côté, le syndicat confie travailler en ce moment sur sa vision de l’agriculture qu’il présentera aux potentiels candidats à l’élection présidentielle lors de son congrès en mars 2026 avec un an d’avance sur le calendrier habituel. « Il faut profiter de ce moment de régime pour reposer les conditions de la réussite de l’agriculture française » explique Arnaud Rousseau.