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« La filière caprine va vers un mur d’inflation »

Si le bouclier tarifaire s’applique pour les ménages et les petites entreprises, les industriels laitiers devraient voir leur facture énergétique s’envoler en 2023. La Coopération Laitière tire le signal d’alarme.

« Nous sommes très inquiets de la progression des facteurs d’inflation sur la fin 2022 et pour l’année 2023 », alerte Mickaël Lamy de La Coopération laitière.

Deux cycles de négociations tarifaires ont déjà eu lieu en 2022. « Lors des revalorisations de début d’année et de juillet, nous avons réussi à couvrir les hausses de coûts pour la matière première agricole, avec à la clé une augmentation du prix du lait de chèvre. Mais nous n’avons pas couvert l’envolée de nos coûts industriels : emballages, salaires, énergie… » Sur ce dernier poste, chaque entreprise a un contrat qui lui est propre et certaines étaient couvertes sur leurs consommations 2022.

Forte inquiétude sur les hausses de charges

« Nos industries laitières sont très consommatrices d’énergie, explique Mickaël Lamy, nous devons chauffer le lait puis le refroidir et le conserver au frais. Pour 2023, nous anticipons un mur d’inflation, auquel s’ajoutent les difficultés de recrutement. »

Les négociations 2023 vont débuter en novembre avec l’envoi des conditions générales de vente par les transformateurs à leurs clients. « En moyenne, le facteur inflation sur l'ensemble des charges est supérieur à notre Ebitda ! Face à cela, une seule solution, augmenter les prix. Si on ne passe pas des tarifs, on ne passera pas l’hiver. Nous devons couvrir nos hausses de charges et celles des éleveurs », conclut-il.

C’est une question de survie

Et pour ajouter encore aux inquiétudes, les produits laitiers n’échappent pas aux baisses de consommation ces dernières semaines. Les comportements d’achat tendent vers des produits moins haut de gamme et des grammages plus faibles.

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