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Trois questions à se poser avant d'investir dans un SSV pour l'activité agricole

Romuald Dubois est concessionnaire de quads et SSV (Side by Side Vehicle) de la marque Polaris à Saint-Luperce en Eure-et-Loir. Il répond à trois questions que se posent les agriculteurs tentés de franchir le cap de l'investissement dans un SSV.

Romuald Dubois (à droite), concessionnaire de SSV Polaris en Eure-et-Loir, a vendu un Ranger 1000 XP à Jean-Louis Seveau, producteur en grandes cultures dans les Yvelines.
Romuald Dubois (à droite), concessionnaire de SSV Polaris en Eure-et-Loir, a vendu un Ranger 1000 XP à Jean-Louis Seveau, producteur en grandes cultures dans les Yvelines.
© H. Challier

D’un point de vue pratique, pourquoi investir dans un SSV plutôt que dans un quad ?

Dans les activités quotidiennes d’une exploitation agricole, on se sert davantage du SSV que du quad car il est plus polyvalent. De plus, il n’y a pas besoin de mettre un casque donc on peut prendre la route plus spontanément. Selon le modèle choisi, il est possible d’avoir trois places dans un SSV, contre deux pour le quad.

Aussi, en présence d’un jeune (enfant, apprenti), le SSV est un atout car il se conduit dès 16 ans. En outre, l’aspect confort est souvent mis en avant dans la comparaison avec le quad. Pour mon client Jean-Louis Seveau (à gauche sur la photo), producteur en grandes cultures dans les Yvelines qui a investi il y a un an dans un Ranger 1 000 XP, l’intérêt du SSV par rapport au quad est qu’on s’installe aisément au volant, que la conduite est facilitée par la direction assistée, et que sa cabine permet d’être à l’abri, qu’importe la météo. Au niveau de la sécurité, le conducteur et les passagers disposent d’une ceinture et il y a des arceaux de protection.

En quoi le SSV facilite-t-il le quotidien des agriculteurs en grandes cultures ?

C’est la brouette de cour qui facilite les tours de plaine. En plus des opérations comme l’épandage d’antilimace, on peut aussi installer un pulvérisateur derrière le SSV, pour l’entretien de la cour de ferme ou des toitures. Certains agriculteurs l’utilisent également dans le cadre de l’irrigation des cultures. Des aménagements peuvent être faits sur le véhicule pour déplacer du matériel : on peut tracter jusqu'à 1 tonne.

En moisson, on peut amener du fuel, un compresseur pour souffler la moissonneuse-batteuse… Et l’hiver, le SSV est parfait pour faire du bois. Les clients apprécient la facilité pour le nettoyer grâce à son étanchéité. C’est aussi un véhicule dédié aux loisirs.

Quels sont les freins à l’achat d’un SSV ?

Le facteur limitant est certainement le prix, puisqu’il faut compter au minimum 15 000 euros pour un Ranger de Polaris contre 10 000 euros pour un quad de la même marque. Certains modèles peuvent aller jusqu’à 25 000 euros selon les options. On peut personnaliser le SSV comme on le souhaite, mettre des filets à la place des portes, etc. Malgré le coût d’investissement, ce véhicule remplace le quad mais peut aussi supplanter le 4x4 ou l’utilitaire si on y attelle une remorque.

Sur un chemin, le SSV va plus vite qu’un 4x4 et marque moins le terrain quand les sols sont humides. Pour moi, l’avenir de ce véhicule en agricole ne fait aucun doute : c’est un peu la même histoire que le télescopique il y a trente ans, qui a aujourd’hui sa place dans les cours de ferme. Je vends de plus en plus de SSV depuis cinq ans.

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