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AGRO-INDUSTRIE
Sofiprotéol fête ses 30 ans

Le groupe de la filière oléoprotéagineuse a connu une ascension fulgurante en trente ans. Mais le contexte politico-économique l’a obligé à réajuster sa stratégie en 2013.

C’est en 1983 qu’a été créée la société Sofiprotéol, à la suite de l’embargo américain sur les exportations de soja dix ans plus tôt. Cet événement avait mis au grand jour la dépendance protéique de la France vis-à-vis des États-Unis, à tel point que les autorités avaient lancé un plan protéines pour développer les oléoprotéagineux. Puis la PAC de 1992 et l’obligation des jachères ont été à l’origine de la création de Diester Industrie. Aujour-d’hui, le groupe s’appuie sur trois pieds : un pôle végétal historique, un pôle financier et un pôle animal depuis le rachat de Glon Sanders en 2007.
De cinq salariés en 1983, le groupe agro-industriel pèse aujourd’hui 7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, regroupe 98 sites industriels et emploie plus de 8 200 personnes, dont 5600 en France.


Net recul du résultat


À cela s’ajoute l’activité de banque de développement, Sofiprotéol étant gestionnaire de fonds d’origine interprofessionnelle financés au départ par les agriculteurs (Fedop, Faso, Fedil). Il accompagne 140 sociétés employant 60 000 salariés, dans les secteurs des oléagineux, de la mise en marché des grains, des filières animales, des semences et de l’innovation.
Mais ce grand groupe a connu des soubresauts en 2012, son modèle économique étant ébranlé. Le résultat net agrégé du groupe a reculé de 6 millions d’euros en un an pour se situer à 28 millions d’euros, malgré de très bons résultats de l’établissement financier. Ceci s’explique par un recul des résultats des filiales industrielles, en raison des difficultés dans le biodiesel mais aussi dans l’oléochimie, liées à une concurrence accrue des produits à base d’huile de palme. Le résultat d’exploitation de l’activité biodiesel a chuté de 90 millions d’euros en trois ans, pour atteindre 20 millions d’euros en 2012, ce qui ne représente que 8 % du résultat du groupe.

Internationalisation


Dans un contexte de désengagement des soutiens publics aux biocarburants, la direction a engagé une restructuration industrielle et a défini une stratégie d’internationalisation pour « aller chercher de nouveaux relais de croissance ». Mais une question se pose : comment justifier auprès du monde agricole que l’on se développe à l’étranger sans retour économique pour les agriculteurs français ?

Retour de résultat


Car les actionnaires ne sont pas les agriculteurs eux-mêmes, mais deux interprofessions, l’Onidol (oléagineux) et l’Unip (protéagineux), un syndicat spécialisé (la FOP), et des établissements financiers (Unigrains, Crédit agricole, Natixis). Jusqu’alors, on justifiait le retour de résultat aux agriculteurs français par un réinvestissement des bénéfices dans les filières agricoles et un soutien des prix. Mais l’internationalisation nécessitera une réflexion sur les moyens de les associer à ces projets.

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