Aller au contenu principal

Semis de colza : 5 conseils clés pour les réussir

L'implantation du colza est une étape cruciale. L'objectif est de garantir son bon développement et sa robustesse à l'automne pour faire face aux insectes ravageurs. Conseils pour intervenir au bon moment et mettre toutes les chances de son côté.

Un bon ressuyage des sols est important avant de préparer la parcelle à accueillir un semis de colza.
Un bon ressuyage des sols est important avant de préparer la parcelle à accueillir un semis de colza.
© Terres Inovia

 

L'enjeu des semis de colza est d'assurer sa bonne implantation afin d'avoir une plante la plus robuste possible à l'automne. Les secteurs concernés par les problématiques d’insectes d’automne sont particulièrement concernés. L'idéal est d'attendre la survenue de pluies en août pour déclencher les opérations. Généralement, l'été, l'enjeu est de préserver l'humidité du sol. Le semis précoce se justifie notamment en sols superficiels pour profiter de l’humidité du sol encore présente. Cette année, dans certaines régions où les pluies continuent d'intervenir régulièrement depuis le début de l'été, il faudra toutefois veiller à être dans de bonnes conditions de ressuyage pour intervenir.

Semis de colza précoce pour arriver rapidement au stade 4 feuilles

Pour rappel, le semis précoce a pour intérêt d’amener le colza à atteindre le stade 4 feuilles avant le 20 septembre. Parvenu à ce stade rapidement grâce aux températures favorables de la fin d’été, le colza est alors moins vulnérable aux attaques d’altises à l’automne. 

Terres Inovia met en avant en outre des épisodes de pluie globalement plus fréquents en août que début septembre, ce qui est favorable à la levée et à l’efficacité des herbicides racinaires. L’association du colza avec des plantes compagnes, légumineuses surtout, aide la culture de colza à bien s’implanter et à combattre les ravageurs.

Bien gérer les apports azotés après les semis de colza

Mais le semis de colza précoce comporte des risques, comme la faim d’azote dans les sols à faible disponibilité. Pour éviter cela, il est possible d’apporter de l’engrais azoté en respectant la réglementation. Il est notamment autorisé de fournir 30 unités de cet élément en plein, à condition de le faire avant le 1er septembre. Le nouveau programme d’action de la directive Nitrates autorisera un apport de cette quantité après cette date, mais cette mesure ne sera applicable qu’à partir de 2024. Le phosphore est également un élément clé pour la dynamique de croissance du colza.

Limiter le risque d’élongation du colza

Le semis de colza précoce augmente le risque d’élongation du colza. C’est le cas en particulier dans les sols profonds à forte disponibilité en azote. « Pour réduire le risque, il convient d’éviter les surdensités, pas plus de 30 à 35 plantes au mètre carré en semis classique et pas plus de 20 à 25 en semis de précision », conseille Terres Inovia. Attention, certaines variétés montrent une forte sensibilité à l’élongation.

Bien s’informer sur la pluviométrie à venir avant le semis de colza

Pour les situations où les semis de colza n’ont pas été encore réalisés et où les sols manquent d’humidité, la décision sera prise en fonction des prévisions de pluie pour les sept à quinze jours qui suivent. L’outil Aléapluie de l’Acta peut aider à cette prise de décision. Il délivre des informations sur la probabilité d’un cumul de pluie supérieur à 10 mm (et 30 mm) dans les sept à quinze jours à venir, une aide précieuse pour savoir quand semer son colza.

Décaler les semis de colza si nécessaire

Mais dans certaines régions comme au nord de la Loire, c’est davantage le ressuyage suffisant des sols qu’il va falloir attendre avant d'effectuer le semis de colza, voire la fin des récoltes des céréales pour préparer le sol à accueillir un colza, avec une préparation d’un lit de semences non-motteux. Dans ces cas, Terres Inovia recommande le décalage des semis. « Il faut attendre le ressuyage des parcelles avant toute intervention de travail du sol, puis semer dans la foulée dès le sol bien préparé et ressuyé. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Georges Laigle, producteur de pommes de terre à Bihucourt (Pas-de-Calais),   
&quot;</em>
Mildiou de la pomme de terre : « Je profite de l’arsenal de produits à disposition pour alterner les solutions sur mes parcelles dans le Pas-de-Calais »

Producteur à Bihucourt (Pas-de-Calais), Georges Laigle utilise une dizaine de produits différents contre le mildiou sur…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Agriculteur déchargeant un sac d&#039;engrais dans son épandeur à engrais.</em>
L’Europe valide la taxation des engrais russes jusqu'à 430 €/t en 2028

Ce 22 mai 2025, le Parlement européen a approuvé l’augmentation progressive, à partir du 1er juillet 2025, des taxes…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures