Semis de colza : 5 conseils clés pour les réussir
Dans de nombreuses régions, les précipitations jusqu’à début août ont rendu un sol propice au semis de colza précoce. Mais dans certains cas, il faut attendre un ressuyage suffisant avant d’intervenir.
Dans de nombreuses régions, les précipitations jusqu’à début août ont rendu un sol propice au semis de colza précoce. Mais dans certains cas, il faut attendre un ressuyage suffisant avant d’intervenir.
Les semis de colza ont démarré dans de nombreuses exploitations. « L’humidité accumulée depuis le 20 juillet dans une large moitié nord offre un créneau pour de bonnes conditions de levée du colza », communiquait Terres Inovia le 8 août. Il est donc opportun d'effectuer son semis de colza en ce début et milieu du mois d’août, notamment dans les secteurs concernés par les problématiques d’insectes d’automne. Avec le temps sec annoncé pour les jours qui suivent, le semis précoce se justifiait plus particulièrement en sols superficiels pour profiter de l’humidité du sol encore présente.
Semis de colza précoce pour arriver rapidement au stade 4 feuilles
Pour rappel, le semis précoce a pour intérêt d’amener le colza à atteindre le stade 4 feuilles avant le 20 septembre. Parvenu à ce stade rapidement grâce aux températures favorables de la fin d’été, le colza est alors moins vulnérable aux attaques d’altises à l’automne. Terres Inovia met en avant en outre des épisodes de pluie globalement plus fréquents en août que début septembre, ce qui est favorable à la levée et à l’efficacité des herbicides racinaires. L’association du colza avec des plantes compagnes, légumineuses surtout, aide la culture de colza à bien s’implanter et à combattre les ravageurs.
Bien gérer les apports azotés après les semis de colza
Mais le semis de colza précoce comporte des risques, comme la faim d’azote dans les sols à faible disponibilité. Pour éviter cela, il est possible d’apporter de l’engrais azoté en respectant la réglementation. Il est notamment autorisé de fournir 30 unités de cet élément en plein, à condition de le faire avant le 1er septembre. Le nouveau programme d’action de la directive Nitrates autorisera un apport de cette quantité après cette date, mais cette mesure ne sera applicable qu’à partir de 2024. Le phosphore est également un élément clé pour la dynamique de croissance du colza.
Limiter le risque d’élongation du colza
Le semis de colza précoce augmente le risque d’élongation du colza. C’est le cas en particulier dans les sols profonds à forte disponibilité en azote. « Pour réduire le risque, il convient d’éviter les surdensités, pas plus de 30 à 35 plantes au mètre carré en semis classique et pas plus de 20 à 25 en semis de précision », conseille Terres Inovia. Attention, certaines variétés montrent une forte sensibilité à l’élongation.
Bien s’informer sur la pluviométrie à venir avant le semis de colza
Pour les situations où les semis de colza n’ont pas été encore réalisés et où les sols manquent d’humidité, la décision sera prise en fonction des prévisions de pluie pour les sept à quinze jours qui suivent. L’outil Aléapluie de l’Acta peut aider à cette prise de décision. Il délivre des informations sur la probabilité d’un cumul de pluie supérieur à 10 mm (et 30 mm) dans les sept à quinze jours à venir, une aide précieuse pour savoir quand semer son colza.
Décaler les semis de colza si nécessaire
Mais dans certaines régions comme au nord de la Loire, c’est davantage le ressuyage suffisant des sols qu’il va falloir attendre avant d'effectuer le semis de colza, voire la fin des récoltes des céréales pour préparer le sol à accueillir un colza, avec une préparation d’un lit de semences non-motteux. Dans ces cas, Terres Inovia recommande le décalage des semis. « Il faut attendre le ressuyage des parcelles avant toute intervention de travail du sol, puis semer dans la foulée dès le sol bien préparé et ressuyé. »