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Risk'Agri, un forum pour ne plus subir les aléas climatiques

D’ici 2050 le climat du nord-est de la France sera bien modifié. Réunis le 4 décembre en Lorraine, agriculteurs, conseillers et assureurs ont étudié les différentes solutions face aux risques climatiques lors du forum Risk’Agri.

Selon Bertrand Dufresnois, conseiller énergie à la chambre d’agriculture de Haute-Marne, en 2050, les sols devraient être plus secs et les gelées plus rares.
© L.D.

En région aussi, on s’intéresse aux risques climatiques liés à l’agriculture. C’était le thème abordé lors du forum Risk’Agri organisé par la chambre d’agriculture de la Moselle le 4 décembre dernier à côté de Metz. Agriculteurs, climatologue, conseillers de chambre et assureurs étaient réunis afin de discuter des solutions mises à disposition des exploitants pour atténuer les conséquences du changement climatique. D’abord, plantons le décor. « En 2050, avec une augmentation de la température de deux degrés, scénario relativement optimiste, la température à Strasbourg correspondra à celle actuelle de Montélimar, lance Yves Hauss, climatologue à Météo France. Coté précipitations, on s’attend à une légère hausse, surtout en hiver, mais l’évapotranspiration risque d’être plus importante, créant un déficit d’eau. » Et face à ces changements climatiques, c’est la végétation la première impactée. L’agriculture dans le nord-est de la France s’expose à de nombreux chamboulements. « Il faut s’attendre à ce que l’écoulement des eaux soit réduite de 30 % d’ici 2050, explique Bertrand Dufresnois, conseiller énergie à la chambre d’agriculture de Haute-Marne. Les sols seront plus secs et les dates des dernières gelées avancées. » Ce constat fait, selon Christophe Marconnais, conseiller économie à la chambre d’agriculture de Moselle, « les agriculteurs sont amenés à faire évoluer leur exploitation vers la durabilité ». En allongeant leur rotation par exemple, pour éviter de concentrer les risques aux semis d’automne et à la récolte. À cela s’ajoute la possibilité de s’assurer. Toutefois avec une moyenne olympique basse, une franchise et un seuil de déclenchement haut, l’étude de la chambre d’agriculture montre qu’en moyenne, peu d’exploitations de Lorraine y ont un réel intérêt, sauf en cas d’incident climatique. Les assureurs s’accordent à dire, « nous serons là en période de pic, en cas de gros coups durs mais la technique devra s’adapter sur le long terme », annonce Arnaud Jung, assureur chez Axa. À bon entendeur… salut !

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