Aller au contenu principal

Revenus agricoles 2023 : Arvalis élabore des scénarios

L’explosion des charges et la flambée inédite des cours des céréales ont brouillé les repères. Pour tenter d’y voir plus clair en 2023, Arvalis a élaboré différents scénarios concernant le revenu des agriculteurs.

Arvalis a élaboré différents scénarios pour 2023.
Arvalis a élaboré différents scénarios pour 2023.
© N. Cornec

La hausse des charges couplée à une baisse des cours des céréales fait craindre un effet de ciseau en 2023 pour le revenu des agriculteurs. Pour se projeter et anticiper, Arvalis a élaboré différents scénarios à partir des données du Rica (Agreste). Deux niveaux de charges différents sont envisagés : dans un cas, elles sont un peu plus élevées qu’en 2022 (charges ++) et dans l’autre cas, elles sont nettement plus élevées qu’en 2022 (charges +++).

En parallèle, l’institut établit trois possibilités : un marché qui resterait très porteur avec des prix similaires à la campagne 2022 (marché ++ : blé à 295 €/t ; colza à 635 €/t), un marché plus en retrait (marché + : blé à 250 €/t ; colza à 580 €/t), et un marché où les prix baisseraient fortement (marché moyen : blé à 200 €/t ; colza à 540 €/t).

Différentes hypothèses pour le scénario 2023

Les scénarios sont établis sur la base d’un rendement moyen 2016-2020 de 6,9 tonnes par hectare en blé tendre. Dans l’hypothèse d’un marché porteur (++), avec des niveaux de charges ++ ou +++, le RCAI (1) serait en recul pour atteindre 22 000 à 37 000 €/Utans (unité de travail annuel non salarié). Si les prix baissent, seuls le cas de figure avec un marché + et un niveau de charges ++ permettent de s’en sortir avec un RCAI positif. Dans toutes les autres configurations, les pertes sont au rendez-vous avec des résultats négatifs allant de - 3 000 à -30 000 €/Utans. « Il s’agit d’hypothèses, on ne peut que se tromper au final, mais cela donne au moins un ordre de grandeur », nuance Valérie Leveau, responsable économie et systèmes de production chez Arvalis.

Bien connaître ses chiffres

Avec ce travail, l’objectif de l’institut est d’aider les agriculteurs à « retrouver des repères » après une année 2022 marquée par des chiffres hors normes, tant pour les prix de vente que ceux des intrants. À ce titre, l’institut met à disposition depuis quelques mois l’outil ImpactCoutProduction pour estimer l’évolution des différents postes de charges de son exploitation et voir l’impact sur le coût de production et la marge. Dans ce contexte, « il est important de bien connaître la situation économique de son entreprise agricole et d’utiliser les outils de gestion tels que la déduction pour épargne de précaution pour gérer le risque », considère Valérie Leveau. Elle conseille également de « gérer ses ventes de grains en parallèle de ses achats d’intrants ».

Revenus agricoles 2023 : Arvalis élabore des scénarios
(1) Le résultat courant avant impôt mais après paiement des cotisations sociales par actif non salarié.

Les plus lus

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

calculatrice
Indice des fermages 2025 en hausse de 0,42% : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-2025. Comment l’…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

<em class="placeholder">Hélène et Martin Gosse de Gorre, agriculteurs à Ostreville (62),&quot;Deux ans après semis de trèfle blanc, nous constatons l’absence de développement d’adventices ...</em>
Entretien des haies : « Dans le Pas-de-Calais, nous avons semé du trèfle blanc en bande enherbée pour empêcher les adventices de se développer »

Agriculteurs à Ostreville (Pas-de-Calais), Hélène et Martin Gosse de Gorre gèrent plusieurs kilomètre de haies sur leur…

<em class="placeholder">Jachère spontanée.</em>
Jachère 2025 : la surface la plus haute de la décennie à 511 000 ha
La surface mise en jachère en 2025 est la plus importante de ces dix dernières années en France malgré la suppression de leur…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures