Aller au contenu principal

Agro-industrie
Restructuration chez Sofiprotéol

La baisse de rentabilité de Diester Industrie impose le groupe Sofiprotéol à fermer des sites de production et de fusionner des sociétés.

Le groupe Sofiprotéol a annoncé la fermeture de deux usines d’estérification, représentant une capacité de production de 380 000 tonnes, et d’une usine de trituration sur le territoire français, ainsi que la fusion des filiales Diester Industrie et Saipol. « Le contexte défavorable du marché des biocarburants - baisse du taux d'incorporation, modification de la directive européenne sur l'énergie, importations massives -amène le groupe à réorganiser les activités de Diester Industrie et Saipol au sein de Sofiprotéol, afin de regagner de la compétitivité et retrouver des moyens d’investir », explique le groupe. Cette restructuration s'imposait étant donné que certains des sept sites de production hexagonaux de Diester ne tournaient qu'à 60 % de leur capacité de production.

 

Reconversion de l'outil de Venette

L'unité de production de Diester Industrie Flandre (DIF) de Cappelle-la-Grande (Nord) va être arrêtée fin 2013 et mise sous cocon. « L’outil déjà ancien se retrouve en concurrence directe avec les produits d’importation, souligne Alain Brinon, directeur général de Saipol et Diester Industrie. Certes, c’est moins le cas depuis la mise en place des règles anti-dumping, mais ces produits vont continuer à entrer sur notre territoire. »


Nouvelle production d'ester de graisses animales

L’usine de trituration de Venette (Oise) va être fermée et celle d’estérification, sur le même site, va être reconvertie en une unité de production d’ester méthylique d'huiles animales et usagées (EMHA/EMHU). « Il s’agit d’une activité nouvelle puisque nous étions jusqu’alors acheteurs de ce type de produit pour en proposer à nos clients mais pas producteurs, explique Yves Delaine, directeur général adjoint de Sofiprotéol en charge du pôle végétal. Pour Sofiprotéol, c’est une continuité de notre logique d’économie circulaire. La principale source d’approvisionnement sera constituée de graisses animales. Nous sommes actuellement sur un projet très avancé d’approvisionnement au niveau national et européen. »

Pour autant, le groupe se veut rassurant sur la part que prendront ces esters d’huiles animales et usagées par rapport aux graines oléagineuses. « Leur taux d’incorporation dans les carburants est plafonné à 0,35 %, précise Yves Delaine. Notre objectif est de produire 80 000 tonnes d’EMHA/EMHU sur une production totale de 1,6 million de tonnes d’ester par le groupe. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Paysage avec diversité culturale.</em>
Telepac 2025 : la rotation des cultures de la BCAE 7 n’est plus obligatoire

La version révisée du plan stratégique national (PSN) de la PAC 2023-2027 vient d’être validée par l’Europe. Pour la PAC…

<em class="placeholder">Plante de datura stramoine en fleur. </em>
« La télédétection du datura par drone me coûte 72 €/ha, mais c’est un outil de lutte indispensable sur mon exploitation des Pyrénées-Atlantiques »

Anne Darrouzet est agricultrice en bio à Bougarber, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a mené pendant des années une…

<em class="placeholder">Vincent Prévost, agriculteur à Gueux, dans la Marne</em>
Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au…
<em class="placeholder">Méthaniseur en injection de la coopérative EMC2 à Landres (54).</em>
Méthanisation agricole : des conditions tarifaires qui pourraient booster les projets

La politique de transition énergétique française ouvre de bonnes perspectives pour la production de biométhane. Mais échaudés…

<em class="placeholder">Visite d&#039;un essais colza organisé par la coopérative Vivescia.</em>
Colza : « Nous recherchons dans le Grand-Est des variétés calmes à l’automne pour les semis de début août, et des variétés très dynamiques pour les semis plus tardifs »
Étienne Mignot est expert innovation agronomique au sein du groupe coopératif Vivescia. Il explique quelles sont les gammes de…
<em class="placeholder">Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, dans son champ de blé au printemps 2025.</em>
« La négociation de ma reprise de terres s’est faite en bonne intelligence avec le cédant »

Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, a saisi l’opportunité de reprendre 35 hectares de terres en plus de son…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures