Record historique des revenus en grandes cultures en 2012
Résultat courant. Les céréaliers ont vu leur bénéfice augmenter de 45 % en un an.


En 2012, la hausse du prix des grains a engendré une envolée des revenus des exploitations de grandes cultures. Avec 76 500 euros en moyenne par actif non salarié, le résultat courant avant impôts de l'ensemble des exploitations de grandes cultures bat son record historique de 2007. Celles-ci ont bénéficié d'une hausse des cours des céréales et des oléagineux.
Parallèlement, de moindres achats d'engrais ont permis de maîtriser les coûts de production.
Parmi les exploitations de grandes cultures, on peut distinguer deux orientations technico-économiques : « céréales et oléoprotéagineux » (COP) et « autres grandes cultures » rassemblant les producteurs ayant une part importante de pommes de terre, betteraves... L'écart de résultat courant entre ces deux groupes est de 8000 euros (73 000 contre 85 000 euros). Globalement, le résultat courant de l'ensemble des moyennes et grandes exploitations de la métropole se situe à 38 300 euros.
En élevage, on assiste à une baisse quasi générale du revenu des éleveurs d'herbivores confrontés à la hausse des coûts de l'aliment du bétail et une baisse du prix du lait. Leur revenu moyen se situe à 24 700 euros et celui des bovins viande à 17 100 euros.
L'Île-de-France en tête
En grandes cultures, une analyse du revenu par région montre des écarts importants sur le territoire, les revenus les plus élevés étant situés dans les régions les plus spécialisées. C'est l'Île-de-France qui détient le record avec une moyenne de 119 000 euros, suivie du Centre (106 000 euros). Même les régions des zones intermédiaires, avec des potentiels de rendement plus limités, dégagent en 2012 un excellent résultat courant grâce aux prix soutenus. Ainsi la Bourgogne et le Poitou-Charentes voient leur résultat courant au-dessus de 70 000 euros par actif. En revanche, la situation est plus nuancée dans les régions moins spécialisées comme en Midi-Pyrénées (49 000 euros), Rhône-Alpes (41 000 euros) ou Bretagne (36 000 euros).