Aller au contenu principal

Quels produits végétaux ou d’origine animale peut-on rapporter dans ses bagages ?

Tout voyageur désirant introduire en France ou sur le sol de l’Union européenne des végétaux doit se plier à la réglementation en vigueur afin d’éviter toute contamination, c’est ce que rappelle une campagne d’information. Les règles sont également très strictes pour les produits d’origine animale. Explications.

campagne
© ministère de l'Agriculture

« Plantes en danger » est l’intitulé de la campagne que vient de lancer le ministère de l’Agriculture pour mettre en garde les voyageurs du risque de contamination s’ils ramènent des végétaux. L’objectif est d'empêcher la propagation des organismes nuisibles pour les plantes, que ce soit des bactéries, des virus ou des insectes, véhiculés par les flux commerciaux de végétaux ou par les voyageurs qui en rapportent de leurs voyages.

Trois organismes menaçants pour la métropole

Trois organismes menacent la métropole : la bactérie Xylella fastidiosa, le scarabée japonais et les capricornes asiatiques. Et trois autres représentent un danger pour l’Outre-mer : la fusariose du bananier, la maladie du dragon jaune, le jaunissement mortel du palmier. La campagne invite également tous les acteurs à être vigilants et à signaler tout signe ou symptôme inhabituel présent sur les plantes autour de chez eux aux services régionaux compétents du ministère de l'Agriculture.

Certificat phytosanitaire

Il est important de rappeler que l'importation de végétaux et produits végétaux dans les bagages des voyageurs arrivant dans l’Union européenne depuis les pays tiers (sauf depuis Andorre, Monaco et la Suisse) est soumise à la présentation obligatoire d'un certificat phytosanitaire et ce, dès le premier spécimen de végétaux. Ce certificat phytosanitaire est à obtenir avant le départ depuis le pays tiers de départ, auprès de l'autorité en charge de la protection des végétaux. Il est à présenter en douane lors de l’arrivée.

Inspection phytosanitaire

Outre ces dispositions, les végétaux destinés à la plantation, en plus d'être accompagnés d'un certificat phytosanitaire, doivent être présentés en poste de contrôle frontalier (PCF) à l'arrivée dans l’Union européenne pour y subir une inspection phytosanitaire. A l'issue de celle-ci, un document sanitaire commun d'entrée - produits de plantes (DSCE-PP) est délivré par les inspecteurs du PCF. Ce DSCE-PP doit être présenté aux services douaniers en même temps que le certificat phytosanitaire.

Quelques exceptions

Les végétaux non accompagnés d'un certificat phytosanitaire valide, et les végétaux destinés à la plantation non accompagnés d'un certificat phytosanitaire et d'un DESCE-PP, seront saisis et détruits. Les seuls végétaux exemptés de tout contrôle et de tout document, et qui peuvent donc être importés librement dans les bagages et sans limite de quantité, sont les suivants : bananes, noix de coco, durian, dattes, ananas. La terre et autres substrats, les plants de vignes et d'agrumes et les pommes de terre destinées à la plantation sont formellement interdits.

Produits d’origine animale interdits

Certains produits d’origine animale peuvent être contenus dans les bagages personnels des voyageurs à destination de l’Union européenne, à condition que ces produits soient destinés à la consommation personnelle et n’excèdent pas les seuils de quantités fixés par la réglementation européenne. En principe, l’importation de viande, de produits à base de viande, de lait et de produits à base de lait est interdite. Seuls sont autorisés les produits de la pêche frais ou éviscérés ou produits transformés de la pêche (poissons frais ou séchés, coquillages, crustacés) et d’autres produits d'origine animale comme le miel ou les escargots.

Les plus lus

Cartes des zones réglementées et vaccinales liées à la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) en France au 13 décembre 2025.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : un premier cas confirmé dans l’Aude

Un premier cas a été confirmé le 14 décembre dans l'Aude. Dans onze départements, 113 foyers dans 77 élevages ont été détectés…

Paysage agricole en Bretagne
Foncier agricole : le préfet n’est pas obligé de s’opposer à l’« agrandissement excessif » d’une exploitation agricole

Le préfet dispose toujours d’une simple faculté et non d’une obligation de refuser la délivrance d’une autorisation d’…

 Cartes des foyers de FCO3 et FCO8 au 18 décembre 2025.
Les cas de FCO 3 et 8 progressent moins vite sur le territoire

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Agriculture en date du 18 décembre, 7127 foyers de FCO de sérotype 3 et 3251…

Lombric dans un prélèvement de sol à la bêche dans une parcelle.
Santé des sols : que va changer la nouvelle directive adoptée par l’UE pour les agriculteurs ?

La directive européenne sur la surveillance des sols, adoptée par le Conseil de l’UE puis par les eurodéputés en octobre, a…

Machine de prestation de tri et de traitement de semences à la ferme.
NGT : pourquoi les trieurs à façon de semences de fermes appellent à rejeter l’accord européen

Le syndicat français des trieurs à façon et préparateurs de semences de fermes (Staff) appelle, dans un communiqué du 10…

Bateau maritime dans le port de Saint Nazaire contenant des importations de soja du Brésil.
Pesticides : la réciprocité des normes entre produits agricoles européens et importés va être étudiée par Bruxelles

La Commission européenne a annoncé le 25 novembre démarrer une étude d’impact sur les pesticides dangereux entrants dans l’UE…

Publicité