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Résultats de l´enquête Onic
Produire du blé coûte 160 euros la tonne

L´évolution des récoltes par tiers et la modernisation du matériel ont permis une diminution de 26 % du temps de travail moyen par hectare de blé produit.


Un coût complet à l´hectare de 1185 euros soit, avec un rendement moyen de 75 quintaux par hectare, un coût à la tonne de 160 euros. Ces chiffres viennent d´être publiés par l´Onic. Réalisée depuis 1998 dans cinq départements du Bassin Parisien*, l´enquête concerne l´année 2003 et révèle une hausse du coût par tonne sur cinq ans. Elle montre une tendance de fond, la diminution du temps de travail par hectare. En 1999, le coût de production du blé de ces grandes régions productrices françaises atteignait 146 euros la tonne. En 2003, la hausse représente 4 % par rapport à 2002. Cette baisse de compétitivité résulte essentiellement de la sécheresse qui avait provoqué un repli marqué des rendements. En effet, les coûts de production par hectare ont reculé d´1 % par an en moyenne depuis 1999, baisse qui s´est accentuée surtout en 2002.
En 2003, les charges opérationnelles pèsent pour 40 % dans le coût de production complet contre 60 % pour les charges de structure.

Forte progression de la productivité du travail
Parmi les cinq départements enquêtés, ces dernières varient de 666 euros par hectare dans l´Yonne à 773 euros dans la Somme.
Travail non salarié, matériel et foncier regroupent entre 76 % et 81 % de l´ensemble des coûts fixes. Sur la période analysée, les charges de structure ont augmenté de 5,8 % entre 1999 et 2001 puis ont baissé de 9,8 % entre 2001 et 2003. Sur ces postes, les gains de productivité résultent pour l´essentiel d´un recul significatif du coût du travail. L´évolution du mode de récolte, de plus en plus effectuée par tiers (Cuma ou entreprise), et la modernisation du matériel ont permis une diminution de 26 % du temps de travail moyen par hectare. Ceci traduit une forte progression de la productivité du travail. Mais une très large part du travail est réalisée par les exploitants (203 euros/hectare contre 11 euros/hectare pour le travail salarié). Ces gains de productivité n´ont pas nécessairement généré une hausse de revenu si le travail global des exploitants ne s´est pas accru dans des activités supplémentaires rémunératrices.

Sur les charges opérationnelles, l´évolution sur cinq ans traduit également une hausse entre 1999 et 2001 (+10,2 %) suivie d´une baisse entre 2001 et 2003 (-13,4 %). Entre 2002 et 2003, les plus fortes économies ont porté sur l´entretien du matériel (-11 %). Le poste intrants à reculé de 3 %, celui de l´énergie de 4 %. En revanche, les travaux par tiers progressent de 19 %.
©Source : Onic

(1) La méthode retenue par l´Onic vise à mesurer le coût du travail non salarié, c´est-à-dire celui des exploitants, de la manière la plus conforme avec la réalité. Pour prendre en compte les périodes consacrées aux trajets, aux réparations, aux observations et à la réflexion sur la conduite des parcelles, il est ajouté un temps additionnel forfaitaire de 50 % au temps effectif consacré à la culture. En revanche, ont été retirés des temps morts concomitants à des périodes d´intempéries ou de morte saison. Le coût du travail des exploitants est chiffré sur la base de deux fois le Smic.

* Enquête directe réalisée auprès de cent agriculteurs d´Eure et Loir, de la Marne, de Seine et Marne, de la Somme et de l´Yonne.

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