Aller au contenu principal

Orges de brasserie françaises
Pas d´export sur la Chine en 2004

Les orges de brasserie françaises se sont écoulées en quasi-totalité au sein de l´Europe à 25. Avec sa récolte record, l´Australie a éclipsé la France sur le marché chinois.


« Notre but est de hisser la France au rang de premier exportateur d´orges de brasseries dans le monde », déclare Philippe Bismuth, du groupe Soufflet, intervenant à la journée orges brassicoles organisée par Arvalis-Institut du Végétal. Le tableau est posé. Cette année hélas, le débouché chinois fait défaut et les débouchés chez nos voisins européens s´avèrent précieux bien qu´au prix de cours « tombés à leur point historique le plus bas » souligne Laurent Vittoz chez Cargill France. La récolte française 2004 d´orge brassicole pèse 3,3 millions de tonnes. La malterie intérieure en consomme un peu plus de la moitié (1,7 million de tonnes) soit un disponible exportable d´1,6 million de tonnes. « Parmi une récolte européenne dont la qualité est mitigée cette année, l´orge française reste une valeur sûre ! », poursuit Laurent Vittoz l´analyste de Cargill.
Il est clair que la France bénéficie d´une position favorable. Au sein de l´Union européenne, des pays sont déficitaires en orges, ce qui offre à l´origine française un marché de proximité. Ainsi, pour la campagne 2004-2005, le déficit en orges de la Belgique, où il y a une forte concentration de malteries et de brasseries, représente 900 000 tonnes tandis que le déficit en Allemagne voisine avec les 400 000 tonnes. « La Belgique, l´Allemagne, le Portugal, la Finlande ou encore la Pologne, c´est une demande de près de 1,8 million de tonnes à nos portes », évalue Philippe Bismuth.
L´Australie rafle les deux tiers des imports chinois
La donne est différente à l´échelle mondiale où l´Europe peine à consolider ses positions. L´Australie et le Canada restent les premiers pays exportateurs d´orges brassicoles et ont su capter le marché chinois. En 2004, l´Australie a récolté pas moins de 8,6 millions de tonnes d´orges brassicoles, contre 3,7 en 2003. Inutile de dire qu´elle est particulièrement compétitive sur ses prix. Ainsi, sur les 1,5 million de tonnes importées par la Chine, l´Australie en a fournit les deux tiers. L´Hexagone pâtit, entre autres, d´un taux de fret plus élevé que celui de l´Australie et du Canada pour la destination chinoise : 60 dollars par tonne pour la France contre 40 dollars pour ses concurrents. Ce qui amène Philippe Bismuth à conclure : « Pour atteindre notre objectif d´être le premier exportateur mondial d´orges de brasserie, et reconquérir le marché chinois, il y a trois conditions. L´Australie et le Canada doivent faire une mauvaise récolte.
Les prix de l´orge brassicole doivent être faibles. Et la concentration du nombre de brasseurs doit se traduire par un enchaînement favorable à une élévation de la qualité des bières donc des malts et par ricochet des orges. Ceci aurait pour conséquence une préférence pour l´origine européenne pour la stabilité et la qualité de ses productions. »
Chargement au port. L´Hexagone pâtit, entre autres, d´un taux de fret plus élevé que celui de l´Australie et du Canada pour la destination chinoise. ©S. Randé

L´Amérique du Sud est le premier client de la France
La production française de malt représente 1,4 million de tonnes. La France se situe en tête des pays exportateurs de malt, elle exporte partout dans le monde. Selon Nicholas King, Malteries Soufflet, les atouts de la France sont « le climat et la qualité de ses orges, ainsi que sa filière très organisée de la ferme jusqu´à la brasserie. Des atouts qui seront l´assurance que, bon an mal an, la France restera le premier exportateur de malt au monde. »
Exportations de malt français.

Chiffres clés
 Les besoins d´importation de la Chine pourraient être
de deux millions de tonnes cette campagne.
 Absente de ce marché cette année, la France avait approvisionné 45 % des importations chinoises en 2003 avec la variété d´hiver Esterel.

Les plus lus

Semis direct de maïs précoce après un premier semis qui n a pas levé en raison de mauvaises conditions climatiques et des dégâts d'animaux nuisibles, corbeaux et ...
Semis de printemps : quelles solutions pour remplacer les orges de printemps non semées ?

Après les semis d’automne perturbés par les fortes pluies, la sortie d’hiver et les premiers semis de printemps sont, eux…

L'arrêté abeilles impose de réaliser les traitements de type fongicides sur le colza le soir.
Fongicides sur colza : quelles sont les conditions d'utilisation prévues par l’arrêté abeilles ?

Depuis 2023, l'arrêté abeilles impose le respect d'horaires pour utiliser certains produits phytosanitaires en période de…

Thomas Pointereau, agriculteur à Epieds-en-Beauce (45)  "Contre les volatiles tels que les pigeons, je fais une demande dérogatoire de tirs auprès de la préfecture ou de ...
Dégâts d’oiseau : « Je dépose des tas de grains de pois et de maïs en bordure des champs pour faire diversion »
Agriculteur à Épieds-en-Beauce (Loiret), Thomas Pointereau parvient à contenir les attaques d'oiseaux sur maïs. C'est plus…
Le décalage de semis de maïs ou de tournesol augmente le risque d'attaques importantes de pigeons et corvidés.
Dégâts d’oiseaux : des produits efficaces à venir en traitement de semences
De nouvelles spécialités corvifuges sont en cours de test pour le traitement de semences de maïs et de tournesol, avec parfois…
Déclaration PAC 2010 . Permanence organisation  par la chambre d'agriculture . Conseiller et agriculteurs associés . Dossier PAC . Aides du ministère de l'Agriculture . Télédéclaration. Telepac. Administration . Discussion technique sur la gestion du parcellaire. Carte. ordinateur.  --- Reportage complet disponible sur le site www.photoagriculture.com (pour obtenir un code dÂ’accès, contacter  S. Leitenberger : webmestre@leitenberger.fr).
Telepac 2024 : les 10 points à avoir en tête pour réussir sa déclaration PAC

La télédéclaration PAC doit être finalisée sur Telepac 2024 avant le 15 mai 2024. Jachères, conditionnalité, écorégime,…

Frédéric Thomas, agriculteur à Dhuizon (41)   "J’ai mis en place des cultures consommant et « transpirant » de l’eau, notamment au travers de couverts végétaux ...
Gestion du sol : « Pour mes maïs, j’ai cinq à six semaines de réserve en eau dans mes sols »

Agriculteur à Dhuizon (Loir-et-Cher), Frédéric Thomas a mesuré l'effet du non-labour et de la couverture végétale du sol sur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures