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Nouvelle PAC : « J'accède à l'écorégime par la voie de la certification agricole »

Raphaël Gaujard, agriculteur en Eure-et-Loir, a opté pour une certification CE2+ afin de pouvoir se conformer aux règles de l'écorégime de la nouvelle PAC sans avoir à modifier son assolement.

Raphaël Gaujard, agriculteur en Eure-et-Loir, a opté pour la certification CE2+ pour accéder à l'écorégime de la PAC.
<p>Raphaël Gaujard, agriculteur en Eure-et-Loir, a opté pour la certification CE2+ pour accéder à l'écorégime de la nouvelle PAC.</p>
© R. Gaujard

« J’ai décidé, il y a moins d’un an, de m’orienter vers une certification CE2 + pour me conformer à la réglementation et anticiper les règles de la nouvelle PAC. Mon exploitation agricole est située en petite Beauce avec un assolement que j’estime pertinent et que je ne souhaite pas faire évoluer. Je n’ai donc pas souhaité implanter une nouvelle culture pour accéder à la voie des pratiques agricoles de l’écorégime. Je préfère me consacrer à mes cultures habituelles.

La certification CE2+ préférée à l'implantation de jachères

Pour avoir les points de l’écorégime, l’autre solution aurait été d’implanter des jachères. Mais j’ai choisi la voie de la certification, qui m’avait été présentée lors d’une réunion du groupement d'agriculteurs (GDA) auquel j’adhère. La CE2 + me permet aussi d’être rassuré au niveau réglementaire face à d’éventuels contrôles de l’administration. Au niveau des démarches à réaliser, j’avais pris un rendez-vous avec une conseillère de la chambre d’Agriculture avant l’audit final pour faire le point sur les manquements, notamment au niveau de l’enregistrement de mes pratiques.

Par exemple, dans le logiciel Mesparcelles, je n’indiquais pas systématiquement ce qui motivait certaines interventions, comme les préconisations du Bulletin de santé du végétal (BSV), ou les cibles, telles que les pucerons, alors qu'il est nécessaire de le faire. J’avais déjà recours à des outils d’aide à la décision (OAD) donc sur ce point je répondais au cahier des charges de la CE2 +.

Un audit de moins de deux heures pour accéder à l'écorégime de la nouvelle PAC

L’audit s’est bien déroulé, il a duré moins de deux heures. L’idée est de voir si l’on répond bien aux attendus de la certification, et de vérifier que nous détenons les documents nécessaires selon la voie choisie : irrigation, phytos ou engrais. J’ai opté pour cette dernière. Même si je ne tire pas de valorisation sur la commercialisation de ma production, je ne souhaitais pas aller jusqu’à la Haute valeur environnementale (HVE) car elle me semblait trop contraignante. Les démarches permettent d’atteindre la première certification CE2 + représentent un coût de 750 euros au démarrage, puis cela coûte environ 250 euros par an pour le renouvellement. »

EARL de Guillard, 155 ha (maïs, blé dur, orge, blé tendre, colza) à Guillonville (28).

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