Aller au contenu principal

NGT : comment avancent les négociations en trilogue ?

Les négociations en trilogues en cours sur les nouvelles techniques génomiques (NGT, ou NBT) ont abouti à des ententes sur les critères de durabilité et d’équivalence avec les plantes conventionnelles. La dernière réunion, en date du 13 novembre, n’a cependant pas permis de débloquer le sujet des brevets. 

Cultures in vitro de plantules dans un laboratoire de biotechnologies végétales.
Les négociations de la réunion du 13 novembre n’ont pas permis d’aboutir sur un accord sur la brevetabilité des variétés NGT, selon Agra Europe. La présidence danoise du Conseil de l’UE espère finir les discussions lors du dernier trilogue sur les NGT, prévu début décembre.
© N. Ouvrard

Avec Agra Europe

Depuis mai 2025, des négociations en trilogue sur les nouvelles techniques génomiques (NGT, ou NBT) sont en cours entre la Commission européenne, le Conseil de l’UE et le Parlement européen. Au cours des deux dernières réunions en date, à la mi-octobre puis le 13 novembre, les négociateurs du Conseil et du Parlement ont réussi à s’accorder sur certains points. Selon nos collègues d’Agra Europe, un accord a été trouvé en octobre sur les critères d’équivalence des plantes NGT de catégorie 1 avec les plantes sélectionnées de manière conventionnelle. Celui-ci fixe notamment la taille des modifications génétiques, par insertion ou substitution, à 20 nucléotides maximum, comme l’avait proposé la Commission européenne. 

Lire aussi : NGT : les États membres trouvent un accord pour encadrer les plantes issues des nouvelles techniques génomiques 

Un accord provisoire trouvé sur les critères de “durabilité” des NGT

Au cours de la réunion du 13 novembre, les négociateurs ont ensuite réussi à se mettre d’accord de manière provisoire sur le sujet de la durabilité des plantes NGT, indique Agra Europe. Ainsi, les variétés NGT possédant un ou plusieurs critères d’une liste seraient exclues de la catégorie 1, et donc non considérées comme conventionnelles. Cette liste est encore à établir au cours de discussions techniques, et intégrerait par exemple le trait de résistance aux herbicides

Dans un communiqué du 10 novembre en amont de ce trilogue, les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) et l’Association des semenciers européens (Euroseeds) appellent à ne pas introduire de critères de durabilité dans la procédure de vérification du statut NGT-1. Les organisations rejettent l’ajout d’une évaluation de « la performance agronomique, l’impact environnemental ou des résultats en matière de durabilité » à cette procédure, qui doit rester « technique et scientifique ». 

 « L’Union européenne dispose déjà d’une législation complète et robuste […] qui empêche efficacement la mise sur le marché de plantes ayant des effets non intentionnels ou nocifs », est-il affirmé. Selon les deux organisations, ces mesures pourraient entrainer un « désavantage compétitif » de l’UE par rapport aux pays tiers ayant déjà une législation sur les NGT.

Lire aussi : Les NGT dans le monde, où en est-on aujourd’hui ?

Un dernier trilogue sur les NGT prévu en décembre

Le communiqué du Copa-Cogeca appelle aussi à rejeter « toute exigence supplémentaire obligatoire en matière de traçabilité et d’étiquetage » pour les produits NGT considérés comme conventionnels. 

L’un des sujets encore en négociation est celui des brevets. Les négociations de la réunion du 13 novembre n’ont pas permis d’aboutir sur un accord sur la brevetabilité des variétés NGT, selon Agra Europe. La présidence danoise du Conseil de l’UE espère finir les discussions lors du dernier trilogue sur les NGT, prévu début décembre.

Lire aussi : Et si les NGT ouvraient la voie à la brevetabilité des semences... Quel risque pour l’innovation variétale ?

Lire aussi : NGT : l‘Union française des semenciers favorable à la brevetabilité sous conditions

Les plus lus

Carte des zones réglementées et vaccinées liées à la DNC au 5 novembre 2025.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : nouveaux cas dans les Pyrénées-orientales et le Jura

Le bilan national de la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) établi le 11 novembre par le ministère de l'Agriculture…

Agriculteur faisant une déclaration de MAEC sur son ordinateur dans le cadre de la PAC.
Aides PAC 2023-2027 : quelles sont les productions affectées par la réforme ?

Après la réforme de la PAC entre 2022 et 2023, les aides PAC ont changé pour 61 % des exploitations, avec 27 % en baisse et 34…

Parc de machines agricoles en élevage laitier en Maine-et-Loire
Coûts de mécanisation en agriculture : « Il y a encore des économies possibles, d’environ 17 600 euros par an et par exploitation dans les Pays de la Loire »

Une étude de l’Union des Cuma des Pays de la Loire pointe des économies sur les charges de mécanisation réalisables pour 60…

Cartes des foyers de FC03 et FCO8 depuis le 1er juin 2025
Les cas de FCO 3 et 8 progressent toujours sur le territoire

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Agriculture en date du 13 novembre, 6709 foyers de FCO de sérotype 3 et 3112…

Gendarmes contrôlant une camionnette blanche
DNC : 8 verbalisations sur 679 points de contrôle des mouvements de bovins

La ministre de l’Agriculture fait le point sur les contrôles renforcés visant les mouvements illicites de bovins, responsables…

Carte des cas de DNC en Catalogne au 21 octobre 2025.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine : en Espagne, le nombre de cas de DNC grimpe à 17

Le dernier bilan fait état de 17 foyers de DNC enregistrés en Catalogne soit sept de plus en une semaine. 

 …

Publicité