Aller au contenu principal

Moisson : les surfaces officielles de blé tendre plombent (un peu plus) la prévision de récolte française

Sur la base des estimations de surfaces officielles publiées début juillet, la récolte de blé tendre français pourrait s’établir en dessous de 32 millions de tonnes, en recul de près de 8 Mt sur un an.

La surface retenue dans la dernière publication officielle des services du ministère de l'Agriculture laisse présager une production française de blé tendre inférieure à 32 millions de tonnes, en baisse de 8 Mt sur un an.  © J.-C. Gutner
La surface retenue dans la dernière publication officielle des services du ministère de l'Agriculture laisse présager une production française de blé tendre inférieure à 32 millions de tonnes, en baisse de 8 Mt sur un an.
© J.-C. Gutner

La moisson 2020 en blé tendre ne s’annonçait pas pléthorique. Les chiffres publiés le 1er juillet par les services officiels du ministère (Service de la statistique et de la prospective, ou SSP) plombent un peu plus encore l’ambiance. Les dernières estimations officielles de surface fragilisent en effet le consensus situé entre 32 et 33 millions de tonnes (Mt) qui s’était installé chez les opérateurs. La prévision de récolte des services du ministère de l’Agriculture s’établit désormais à 31,3 millions tonnes. Du côté des analystes et du marché, c’est la douche froide.

A 31,3 millions de tonnes (Mt), la récolte française atteindrait son niveau le plus bas depuis 2007 après la récolte catastrophique de 2016. Cette contre-performance s'explique par des surfaces en forte baisse en raison des conditions de semis à l'automne et de la météo du printemps qui a pénalisé le peuplement. La production était de 27,6 Mt en 2016, et de 30,7 Mt en 2007. Le rendement prévisionnel retenu par les services officiels du gouvernement est de 7,1 t/ha (7,9 Mt en 2019) pour une surface de 4,4 millions d'hectares (5 millions d'hectares en 2019)

Lors de la réunion préparatoire des bilans FranceAgriMer, qui s’est tenue le 7 juillet, « les opérateurs autour de la table ont été surpris par les chiffres du SSP, mais en prenant en compte ces dernières estimations de surfaces, il y avait un certain consensus de leur part sur une récolte entre 31 et 32 Mt », a rapporté Marion Duval, adjointe au chef de l’unité Grains & Sucre chez FranceAgriMer. En clair : les acteurs de la filière ne remettent pas en cause la prévision de rendement national du ministère, et si les surfaces affichées par celui-ci sont correctes, alors la récolte ne franchira pas les 32 Mt (contre 39,6 Mt en 2019).

Surfaces en baisse de 12 % sur un an

Le chiffre de surfaces retenu par le SSP, de 4,4 millions d’hectares, correspond à une baisse de 12 % sur un an, en raison de conditions de semis très compliquées à l’automne. Cette estimation, qui s’appuie sur les déclarations PAC, est encore susceptible de bouger, mais a priori seulement à la marge.

Reste l’incertitude sur le rendement. La densité de peuplement a été très affectée par la météo pendant l’hiver et le printemps, mais les conditions de remplissage ont été très variables d’une région à l’autre. Certains acteurs veulent encore croire que la production française dépassera 32 Mt. Quand bien même, la physionomie du bilan tricolore sera bien différente de celle de la campagne 2019-2020, qui avait vu la France atteindre un nouveau record à l’export vers pays tiers, à plus de 13,6 Mt. Celles-ci pourraient dévisser en dessous de 8 Mt.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathieu Etchegaray à gauche et Fanny Auclair, à droite, associés du Gaec Hachtoya à Domezain-Berraute</em>
« Je suis passée de conjointe collaboratrice à salariée agricole, avant de devenir associée, à mon installation dans les Pyrénées-Atlantiques »
Le conjoint ou concubin d’un chef d’exploitation peut adopter plusieurs statuts sociaux en fonction du temps consacré et de son…
<em class="placeholder">Pierre Coisnon, agriculteur et président de la société Les 3 Laboureurs, devant ses panneaux photovoltaïques.</em>
Agrivoltaïsme : « Les panneaux solaires installés sur mes grandes cultures vont alimenter mon usine de conditionnement de pommes de terre dans le Loiret »

La centrale agrivoltaïque « Pépite de Beauce » a vu le jour en septembre dernier sur l’exploitation de Pierre…

<em class="placeholder">Tracteur agricole effectuant un travail du sol</em>
Eure-et-Loir : « J’ai trouvé des solutions sur-mesure pour redresser ma trésorerie avec l’aide d’un conseiller »

Pour sortir des difficultés de trésorerie, il n’y a pas de solutions toutes faites. Témoignage en Eure-et-Loir de Pierre-Jean…

<em class="placeholder">Groupe d&#039;agricultrices de la Cavac</em>
Féminisation de l’agriculture : comment les bottées font bouger les lignes à la Cavac

Un groupe d’agricultrices s’est monté au sein de la Cavac en 2022 pour aider à féminiser les instances de la coopérative…

<em class="placeholder">Colza en pleine floraison. Traitement fongicide. </em>
Fongicides à floraison : de nouvelles interdictions à partir du 1er janvier 2026
La dérogation permettant l’usage des fongicides à floraison prendra fin au 1er janvier 2026. Seuls ceux disposant d’une…
<em class="placeholder">Alexis Deville, agriculteur à Saulces-Champenoises (Ardennes)&quot;Contre la création de ravines, deux fascines vivantes (saules) de 25 mètres de long ont été mises en place ...</em>
Érosion des sols : « J’ai divisé un bloc de 37 hectares en trois parcelles dans les Ardennes avec des cultures différentes pour limiter les pertes de terre »

Agriculteur à Saulces-Champenoises (Ardennes), Alexis Deville aménage ses parcelles en pente, de façon à faire disparaître les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures