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Meilleure valorisation avec le nouveau cahier des charges du beurre AOP Charentes-Poitou

Mis en oeuvre il y a un an, le nouveau cahier des charges du beurre AOP Charentes-Poitou permet de mieux valoriser le beurre, avec à la clé une prime de 30 à 60 €/1 000 l pour les éleveurs engagés.

<p>Le cahier des charges permet de mieux répondre aux attentes des consommateurs qui veulent savoir d’où vient le produit et comment il a été fabriqué.</p><p></p>
<p>Le cahier des charges permet de mieux répondre aux attentes des consommateurs qui veulent savoir d’où vient le produit et comment il a été fabriqué.</p><p></p>
© V. Bargain

« Le but en s’engageant à produire différemment est d’aller chercher une meilleure valorisation », affirme Patrick Roulleau, président du Syndicat des laiteries Charentes-Poitou. Un an après sa mise en place, le nouveau cahier des charges du beurre AOP Charentes-Poitou permet déjà une meilleure valorisation du beurre. « L’origine locale de l’alimentation et le sans-OGM intéressent nos clients en France et à l’export, assure Daniel Arlot, directeur de la Laiterie de Pamplie. Le sans-OGM permet aussi des prix intéressants pour le lait écrémé. »

Lire aussi : Branle-bas de combat pour la montée en gamme du beurre AOP Charentes-Poitou

+60 €/1 000 l chez Pamplie

La laiterie ayant choisi de convertir les 54 points de collecte au nouveau cahier des charges, un appui technique est apporté depuis quatre ans, assorti d’une prime de 10 €/1 000 l la première année, 20 € la deuxième, 40 € la troisième et 60 € aujourd’hui.

Selon les laiteries, la prime perçue par les éleveurs varie de 30 à 60 €/1 000 l. Un travail est aussi mené sur la valorisation des vaches de réforme des élevages, avec la mise en place d’une filière bouchère tracée pour la restauration collective.

La moitié des producteurs sur le carreau

Sur 1 500 exploitations collectées par cinq laiteries (marques Echiré, Grand Fermage, La Conviette, Montaigu, Pamplie, Lescure, Maison Lescure), 760 ont adhéré au nouveau cahier des charges. Cela représente 650 millions de litres de lait et 30 000 tonnes de beurre. Juste ce qu’il faut pour répondre à la demande, précise Laurent Chupin, directeur du syndicat. « Mais le nombre d’adhérents augmente progressivement. »

Près de la moitié des éleveurs de la zone n’ont donc pas adhéré au nouveau cahier des charges (100 % de fourrages issus de la zone AOP avec au moins 50 % de maïs, complémentation limitée à 1 800 kg MS/VL/an et sans OGM et maximum 1 200 kg MS/VL/an de protéines non issues de la zone).

Les difficultés concernent principalement la protéine

La marque Beurre de Surgère, fabriquée par la Laiterie de Surgères (Savencia) a ainsi dû sortir de l’AOP par manque de lait répondant au nouveau cahier des charges AOP. La laiterie continue à produire du beurre AOP sous les marques Lescure et Maison Lescure.

« Les principales difficultés sont le sans-OGM et le respect des quantités de concentré, estime Christophe Limoges, producteur de lait pour l’AOP. Le surcoût du concentré est de 50 €/t. Mais cela permet aux éleveurs d’approcher la valorisation du produit. »

« Nous développons une filière colza tracé issu de la zone, qui sera trituré à l’usine de Chalandray (86) de Centre Ouest Céréales, précise Laurent Chupin. 56 000 tonnes de colza tracé seront disponibles dès la récolte 2023. »

Le saviez-vous ?

Depuis août 2022, un nouveau cahier des charges du beurre AOP Charentes-Poitou est entré en application. Alors que jusqu’ici, il portait surtout sur la fabrication et qu’il suffisait aux élevages d’être dans la zone de l’AOP (Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne, Vendée) pour en bénéficier, le nouveau cahier des charges impose des critères d’alimentation des vaches.

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