Aller au contenu principal

Maïs : « J’apporte des oligoéléments en cas de printemps froid et humide »

Sur ses 200 hectares à Bourideys (Gironde), Benoît Labouille fournit des oligoéléments sur ses colzas semences et ses maïs, mais pas systématiquement pour ces derniers.

Benoît Labouille, agriculteur à Bourideys (Gironde)"J’effectue des analyses tous les ans pour deux de mes parcelles qui sont hétérogènes avec des sables blancs pauvres en matière organique et des zones plus riches."
Benoît Labouille, agriculteur à Bourideys (Gironde)"J’effectue des analyses tous les ans pour deux de mes parcelles qui sont hétérogènes avec des sables blancs pauvres en matière organique et des zones plus riches."
© C. Gloria

« Mes sols sont des sables humifères plus ou moins riches en matière organique (1,5 à 3,5 %). Ils sont issus de landes et de forêts de pins défrichées dans les années 1960 à 1990, avec des sols qui étaient très acides et pauvres en tout. J’effectue des analyses tous les ans pour deux de mes parcelles qui sont hétérogènes avec des sables blancs pauvres en matière organique et des zones plus riches. Ces terres réagissent très vite sur le pH. Il est nécessaire de surveiller ce paramètre tous les ans ainsi que les teneurs en oligoéléments. Pour les autres parcelles, des analyses reviennent tous les quatre à cinq ans. En totalité, entre quatre et six analyses de terres sont réalisées chaque année, ce qui me revient à environ 500 euros. Elles révèlent toujours des teneurs plutôt basses en cuivre et zinc.

Sur maïs grain, les apports d’oligoéléments ne sont pas systématiques. Ils sont réalisés en conditions de printemps froid et humide se répercutant par des problèmes de vigueur au démarrage. Dans ce cas, j’apporte notamment du cuivre au travers de produits qui associent souvent cet élément avec le manganèse et le zinc, à partir du stade 4-5 feuilles de la culture en mélange avec un herbicide. Le produit coûte environ 10 euros de l’hectare. En 2022, où le printemps était propice à une bonne levée, je n’ai pas eu à faire ces apports.

J’ai dû apporter du zinc au semis en incorporé sur une parcelle que j’ai reprise. Son pH était supérieur à 7 et bloquait l’assimilation du zinc, avec des pertes de rendement de 20 q/ha. C’est une analyse de sol qui a permis de révéler le problème. Depuis, le pH a été diminué et il y a moins de souci d’absorption des éléments nutritifs. Quant à mes 20 hectares de colza semences, je fais des apports systématiques du produit Ino Mix BMo apportant du bore, manganèse et molybdène, pour ne prendre aucun risque sur la production de semences. »

SCEA de Pinchagut, 200 ha dont 60 de maïs grain, 25 de maïs doux, 20 de colza semences, 20 de radis semences, 20 de haricot vert, 35 de patate douce. Tout irrigué avec pivots. (25 ha convertis en bio).

Les plus lus

Avec un coefficient d’équivalence doublé par rapport à l’ancienne PAC, il peut être intéressant de miser sur la haie pour atteindre le ratio minimum d’IAE exigé par la conditionnalité.
Les haies dans la PAC 2023 : est-il intéressant d’en planter ?
Plusieurs volets du PSN font référence à la haie : la conditionnalité, les écorégimes et les MAEC. L’incitation à planter des…
Se passer de glyphosate peut donner le droit à un crédit d'impôt pour les exploitations agricoles.
Tout savoir sur le Crédit d’impôt glyphosate 2023
La loi de finances 2023 a prolongé le crédit d’impôt « sortie du glyphosate » pour les entreprises agricoles qui s’engagent dans…
Sur les levées de maïs et de tournesol, pigeons et corvidés sont responsables de plusieurs dizaines de millions d'euros de dégâts selon les années.
Dégâts d’oiseaux : déclarations simplifiées pour autorisations de réguler
Corbeau freux, corneille noire, pigeons… la régulation de ces oiseaux est un moyen de limiter les dégâts aux cultures, à…
Le site sucrier de Tereos à Escaudœuvres, dans le Nord, menacé de fermeture.
Fermeture de l'usine Tereos : l'intégralité des betteraves sera transformée sur d'autres sites du groupe
Le sucrier Tereos annonce un plan de restructuration industrielle qui prévoit notamment la fermeture de l'activité sucrière du…
Contacter la gendarmerie est le premier réflexe à avoir en cas de vols ou dégradations sur une exploitation agricole
Vols et dégradations sur le matériel d'irrigation : comment s'en prémunir ?
Alors que la saison d’irrigation s’apprête à démarrer en grandes cultures, certains agriculteurs sont actuellement confrontés à…
La fauche, le pâturage, ainsi que la mise en culture (sauf maïs, soja et taillis à courte rotation) des jachères sont autorisés pour la campagne 2023.
Déclaration PAC : comment profiter de la dérogation jachère Ukraine ?
La nouvelle PAC est entrée en vigueur le 1er janvier. Pour 2023, une dérogation dite « Ukraine » allège les…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures