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Maïs : « Contre les taupins, je multiplie les leviers d’action »

Agriculteur bio à Saint-Abraham dans le Morbihan, Gildas David joue sur le choix des variétés et les dates de semis de maïs pour contrôler les taupins. La technique des plantes appâts a été testée sur ses parcelles.

Gildas David : "Je fais en sorte de favoriser la levée rapide des maïs de manière à les rendre moins vulnérables aux attaques de taupins." © G. D.
Gildas David : "Je fais en sorte de favoriser la levée rapide des maïs de manière à les rendre moins vulnérables aux attaques de taupins."
© G. D.

« Sur mes parcelles, des attaques de taupin se produisent localement et se manifestent par des ronds où les plants disparaissent. Il existe plusieurs leviers d’action pour les contrôler. Je sème le maïs en décalé, vers le 10 mai au lieu de fin avril en conventionnel, sur un sol réchauffé.

Je choisis des variétés avec une vigueur de départ très rapide et le maïs est implanté sur les terres les moins acides et les plus fertiles. Tout ceci concourt à une levée rapide des maïs, ce qui les rend moins vulnérables aux attaques des ravageurs. Ce sont aussi des conditions pour réussir au mieux son désherbage mécanique.

La société Corteva teste la technique de plantes appâts sur mes parcelles depuis trois ans, associée à l’emploi d’un insecticide bio et avec le concours de Monosem. Dans les faits, la technique est simple à mettre en œuvre, dans le réglage du semoir notamment. Les plantes appâts doivent être gérées comme n’importe quelle adventice. Il ne faut pas tarder pour les détruire, et le faire dès le stade 2-3 feuilles du maïs pour éviter la concurrence avec la culture. Cela n’empêche pas les taupins d’être toujours attirés dans le sol par ces plantes.

Je réalise plusieurs passages de herse étrille ou de roto étrille jusqu’à 5-6 feuilles du maïs selon les conditions climatiques, puis la bineuse. Je n’ai pas tenté la technique des plantes appâts sur mes parcelles mais c’est bien de voir qu’il existe d’autres leviers de lutte contre le taupin que ceux qui sont utilisés jusqu’à présent. »

90 hectares en bio dont 20 à 30 ha de maïs, élevage de poules pondeuses.

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