Aller au contenu principal

Main-d’œuvre agricole : « J’ai créé un groupement d’employeurs pour les salariés de mes différentes structures »

Benoît Goudeau est exploitant à Membrolles, dans le Loir-et-Cher. Il est à la tête de plusieurs structures agricoles et a choisi de créer un groupement d’employeurs pour que ses salariés puissent travailler pour les différentes entités sans enfreindre le droit du travail.

Benoît Goudeau est à la tête d'une SCEA, d'une EI, d'une SARL et d'un groupement d'employeurs qui emploie deux salariés.
Benoît Goudeau est à la tête d'une SCEA, d'une exploitation individuelle, d'une SARL et d'un groupement d'employeurs qui emploie deux salariés.
© B. Goudeau

Dans le Loir-et-Cher, Benoît Goudeau a constitué un groupement d'employeurs pour faciliter la gestion de ses salariés. Ainsi ils peuvent intervenir sur les différentes structures créées par l'agriculteur de manière sécurisée d'un point de vue juridique.

« Je me suis installé en individuel en 2008 sur 270 hectares (ha) à la suite de mon oncle, en intégrant son salarié déjà en place. Au départ en retraite de mon père en 2012, le centre de gestion m’a conseillé de constituer plusieurs structures adaptées à mon activité, en plus de l’exploitation individuelle que je gérais déjà. J’ai donc également créé une exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL) incluant le salarié qui travaillait chez mon père et une entreprise de travaux agricoles sous la forme d’une société à responsabilité limitée (SARL). C’est cette dernière qui détient tout le matériel agricole, tandis que les rampes et installations d’irrigation, ainsi que le stockage, appartiennent à l’EARL et à l’exploitation individuelle. Enfin, pour éviter tout risque juridique en cas d’accident du travail d’un salarié sur l’un des sites auquel il n’était pas rattaché, j’ai créé un groupement d’employeurs (GE), dont je suis le président et mon père le trésorier. Le GE emploie les deux salariés qui sont ainsi couverts, que ce soit pour conduire le matériel de l’ETA, ou pour gérer l’irrigation au sein de l’EARL ou de l’exploitation individuelle.

Au niveau des démarches de fonctionnement du GE, elles sont relativement simples car je les délègue au centre de gestion. Il y a la TVA à déclarer. L’avantage fiscal de ce montage, qui peut au premier abord paraître fastidieux, est réel. Les sièges sociaux de chaque entreprise sont à la même adresse, pour n’avoir qu’une seule boîte aux lettres. J’ai opté pour la convention collective polyculture élevage, en justifiant que l’activité de prestation de travaux agricoles de la SARL est minoritaire par rapport à l’activité purement agricole de l’EARL et de l’exploitation individuelle. Ce choix est plus avantageux pour les salariés. Je suis sensible à cette dimension humaine car j’ai moi-même été salarié avant de m’installer. Par exemple, je veille à ce qu’il y ait un lieu d’accueil sur chaque site, avec un coin cuisine, des w.-c., et une douche. »

Benoît Goudeau à la tête d’une EARL, d’une entreprise individuelle, d’une SARL pour les travaux agricoles, et d’un groupement d’employeurs. Il cultive 603 ha dont 400 ha irrigués, répartis sur 3 départements et 10 communes. Assolement : maïs grain, blé tendre (dont blé tendre améliorant, blé dur, orge de printemps et d’hiver, colza, jachère (5 % pour la PAC), pommes de terre sous contrat.

Les plus lus

calculatrice
Indice des fermages 2025 en hausse de 0,42% : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-2025. Comment l’…

<em class="placeholder">Louis Broutier, agriculteur bio à Montcavrel dans le Pas-de-Calais.</em>
« Nous arrivons à gérer les graminées par des interventions mécaniques bien positionnées sur notre exploitation bio du Pas-de-Calais »

Louis Broutier est agriculteur bio à Montcavrel dans le Pas-de-Calais. Rotation, labour, herse étrille à l’automne,…

<em class="placeholder">Xavier Randoux, agriculteur à Peuplingues, dans le Pas-de-Calais</em>
« J’active plusieurs leviers pour endiguer le problème des graminées sur mon exploitation dans le Pas-de-Calais »

Xavier Randoux, polyculteur éleveur à Peuplingues, dans le Pas-de-Calais, est confronté à la problématique des graminées sur…

<em class="placeholder">Récolte du blé tendre en juillet 2025 en Charente Maritime</em>
Prix du blé : comment ne pas manquer d'opportunités dans les prochains mois ?

La moisson 2025 se caractérise par une exceptionnelle précocité dans toutes les régions et par des résultats qui dépassent les…

Silo à plat couvert sous hangar chez l'exploitant.
Prix du blé : quelles tendances pour les prochains mois ?

Les silos sont pleins, mais avec un prix en dessous des 200 euros la tonne, vendre son blé aujourd’hui n’est pas…

Limace sur résidus de culture.
Dégâts de limaces : 5 conseils pour lutter contre ce ravageur sur colza et céréales

Le temps pluvieux et orageux de ces derniers jours, qui semble vouloir se prolonger, apporte des conditions idéales au…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures