Aller au contenu principal

Politiques agricoles
L’Europe nage à contre-courant des autres états

Alors que les aides européennes baissent ces dernières années, on observe un mouvement inverse dans les autres grandes puissances agricoles mondiales.

 

 


Au cours de la période 2005 à 2010, les soutiens globaux à la production agricole (SGPA) par habitant ont progressé régulièrement aux États-Unis, au Brésil et en Chine (respectivement + 40 %, + 60 % et + 130 %) alors qu’ils se sont à peine maintenus dans l’Union européenne. C’est le résultat des travaux du Momagri, le think-tank qui prône une organisation mondiale de l’agriculture. Dans l’UE, les soutiens globaux à l’agriculture ont progressé entre 2005 et 2008 pour ensuite diminuer de 10 % depuis cette date. Ils s’établissaient en 2010 à 152 euros par habitant et par an (202 US$), soit du même ordre que ceux du Brésil (195 US$), mais davantage qu’en Chine (113 US$) et beaucoup moins qu’aux États- Unis (512 US$). On voit ainsi que l’Union européenne adopte depuis 2008 une politique opposée à celle des autres grandes puissances agricoles de la planète.


DÉCROCHAGE DE L’UE


L’Europe soutient son agriculture en grande majorité grâce à des aides au niveau de vie des agriculteurs (64 % des soutiens globaux de 2010), ce qui est une spécificité de la politique agricole européenne. Rien à voir avec les soutiens américains qui se font majoritairement par un dispositif d’aide alimentaire interne (54 % des soutiens) mais aussi des aides contracycliques complétées par des mécanismes assurantiels. Momagri considère que le système européen d’aides forfaitaires est inadapté alors que les autres États font preuve d’innovation pour sécuriser la production agricole et surtout pour faire face à la volatilité des marchés mondiaux. « La baisse des soutiens et leur inadaptation entraînent un décrochage de l’UE d’autant plus préoccupant qu’il serait aggravé par le projet de réforme de la PAC », souligne-t-il.

Les plus lus

Parcelles avec des infrastructures agroécologiques dans le lointain
Suppression des 4 % de jachère : quel impact sur ma télédéclaration PAC 2024 ?

Dès cette campagne 2024, il n’est plus nécessaire de mettre en place de la jachère, cultures fixatrices d’azote ou …

Installation de stockage de céréales de Jean-Christophe Dupuis, agriculteur à Mancey, en Saône-et-Loire
Stockage des céréales : « Mon installation simple me permet d’atteindre un coût de stockage de 8 €/t »
Jean-Christophe Dupuis est agriculteur à Mancay, en Saône-et-Loire. Depuis 2021, il stocke 1 200 tonnes de grains sur son…
Epandage d'engrais sur champ de blé
Engrais azotés : quelle stratégie d'achat adopter pour la prochaine campagne ?
La nouvelle campagne d’achats d’engrais azotés par les agriculteurs pour 2025 démarre à peine. C’est le moment de réfléchir à sa…
Parcelles agricoles au printemps, colza au premier plan, champ de blé et de colza au deuxième plan
PAC et DPB : les six points à retenir avant de faire un transfert

Le transfert des droits à paiement de base (DPB) est une démarche qu’il ne faut pas prendre à la légère puisqu’elle…

parcelles de blés au printemps
Blé tendre et orge d’hiver : quel impact du froid ces derniers jours ?
Le froid de ces derniers jours est arrivé sur des céréales à des stades sensibles localement. Le point sur le risque de dégâts…
Clément Savouré, agriculteur en Eure-et-Loir
Achat d’engrais : « Nous arbitrons entre l’ammonitrate et la solution liquide en fonction du prix de l’unité d’azote »

Clément Savouré, agriculteur à Le Gué-de-Longroi, en Eure-et-Loir, privilégie les achats d’engrais à la morte-saison pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures