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Règlement sucre
Les planteurs de betteraves souhaitent un marché du sucre équilibré

Les abandons de quotas prévus n´ont pas été assez nombreux. Résultat l´offre de sucre dans l´UE est trop importante. Les planteurs demandent des mesures correctives.


Combien dois-je semer de betteraves ce printemps ? Fin février, la réponse à cette question est urgente pour tous les planteurs.
Limiter la production 2007-2008 par une réduction de quotas dès maintenant
Devant la situation du marché, avec une offre pléthorique, des stocks importants, il est indispensable de limiter la production européenne de sucre pour la prochaine campagne. Or, contrairement à l´année passée, première année d´application du nouveau règlement sucre, il n´est pas possible de faire un retrait « préventif ». Mariann Fischer Boel, commissaire européen à l´agriculture, a proposé un retrait de l´ordre de 12 %, soit deux millions de tonnes de sucre mais un retrait après récolte. Ce qui veut dire que le surplus produit devrait soit trouver des débouchés hors quotas, en sucres dits industriels (peu vraisemblable à ce niveau), soit être stockés et déduits du quota de 2008-2009.
La confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) avec la confédération européenne des betteraviers européens (CIBE) demandent donc des mesures pour limiter la production dès ce printemps. C´est possible selon eux en s´appuyant sur l´article 42 du règlement qui prévoit la possibilité de prendre des mesures « exceptionnelles » si la situation l´exige. Une décision en ce sens doit être prise le 22 février. Ce qui n´empêchera pas, éventuellement de réajuster le tir à l´automne après la récolte. Mais un retrait supplémentaire à ce moment là de 1 % ou même 3 % n´aurait pas le même impact pour les producteurs qu´un retrait a posteriori de 15 % !
Les emblavements de betteraves doivent tenir compte de l´état du marché. ©S. Leitenberger

Accélérer les restructurations par des mesures nouvelles
Pour assainir le marché, il est aussi indispensable d´exporter toutes les quantités autorisées par l´OMC. La CGB demande enfin des mesures pour « booster » les restructurations, car la situation actuelle vient de l´insuffisance des arrêts de production. Les abandons de production ont concerné 1,1 million de tonnes en 2006-2007, plus 0,7 million de tonnes annoncés pour la campagne en cours. L´objectif est d´atteindre 5 millions de tonnes.
Comme la production 2006-2007 a été supérieure aux prévisions, le fonds de restructuration a été abondé plus que prévu (il est en effet abondé par une taxe sur toute tonne de sucre produite). Et il a aussi été moins utilisé que prévu. Il existe donc des ressources financières pour rendre le plan de restructuration plus attractif et le rendre plus efficace, estime la CGB. Pourquoi cela n´a pas marché ? C´est la réponse à cette question qui guide les propositions de la CGB. Dans l´aide perçue par le fabricant, une part négociable était destinée aux planteurs.

La CGB propose que cette part soit limitée à 10 %. Une deuxième mesure serait d´octroyer un montant complémentaire pour que l´aide globale perçue par les planteurs soit de l´ordre de 35 euros la tonne de betteraves. Enfin il faudrait une mesure pour favoriser l´abandon individuel de quotas soit à la seule initiative des planteurs sous réservé de ne pas mettre en péril l´outil industriel.
C´est à ce prix que la situation du marché du sucre pourra être assaini, un coût nul pour le budget européen, rappelons-le, puisque financé par les industriels et les planteurs comme prévu dans le règlement sucre.

Ouverture d´un contingent d´importation pour le sucre industriel
Malgré l´abondance pour ne pas dire l´excès de sucre dans l´Union européenne, les industriels de la chimie ne trouvent pas de sucre. Du moins au prix qu´ils souhaitent mettre.
La Commission a donc décidé d´ouvrir un contingent d´importation en franchise de droits de 200 000 tonnes.
Pour limiter l´usage de ce contingent et son impact sur un marché européen déjà encombré, les planteurs ont obtenu que le sucre concerné soit du sucre blanc de qualité équivalente à celui que l´on trouve sur le marché intérieur européen et non du sucre roux moins cher sur le marché mondial. De plus le sucre importé devra être transformé par les industriels dans les trois mois suivants l´achat.

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