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Oléagineux
Le soja tire toujours les marchés

L´estimation de la production de soja en Amérique du Sud a été revue à la baisse. La tension persiste sur le marché mondial et contribue à la bonne tenue des cours des oléagineux.


Avec une demande mondiale en huiles végétales en croissance continue, tirée par l´Inde et la Chine, et un coup de frein dans la croissance de la production mondiale de soja, les fondamentaux restent favorables pour les graines oléagineuses. La flambée des cours du soja s´est répercutée sur l´ensemble des marchés des huiles et tourteaux.
Depuis 2001, l´Amérique du Sud a supplanté les États-Unis en prenant la place de premier producteur mondial de soja. Dans ce nouveau contexte, ce marché fonctionne en deux temps. A l´automne, la récolte américaine imprime une première tendance. En début d´année, la récolte brésilienne constitue le second rendez-vous de la campagne dont l´influence sur le marché devient prépondérante. Alors qu´elle approchait la barre des 80 millions de tonnes il y a deux ans, la production américaine a de nouveau reculé en 2003, à seulement 65 millions de tonnes.

On comptait beaucoup sur les bonnes prévisions de récolte en Amérique du Sud pour apaiser la vive tension qui s´est emparée du marché. Mais, les estimations brésiliennes ont été révisées à la baisse d´environ cinq millions de tonnes. Alors que les volumes échangés représentent plus de la moitié de la production mondiale et que la demande reste très soutenue à travers le monde, les cours ont de nouveau flambé jusqu´à 350 dollars la tonne mi-mars (Caf Rotterdam).
Selon Philippe Dussert, de Prolea, « la tension sur les prix devrait donc perdurer au moins jusqu´à la prochaine récolte américaine ». Cette tendance se répercute sur l´ensemble des huiles et des tourteaux. Mais en Europe, la force de l´euro n´est pas neutre en atténuant les hausses des cours exprimés en dollar. « Cet élément monétaire isole l´Union européenne et on ne bénéficie pas totalement des hausses de prix », explique-t-il. Pour autant, les prix des huiles de colza et de tournesol restent élevés. Après un pic en 1999, la production mondiale de colza et de tournesol a fortement reculé, en particulier au Canada, au cours de quatre années de prix déprimés.
©E. Baratte


Moins de tournesol en Russie et en Ukraine
L´an passé, la Russie et l´Ukraine ont augmenté leur surfaces de tournesol du fait de resemis sur des céréales d´hiver détruites par le gel. La production mondiale de tournesol et de colza a amorcé pour la première fois depuis quatre ans une tendance à la hausse. « La production d´huile hors palme et soja sort d´un cycle de baisse qui dure depuis 1999-2000. Les estimations sur 2003-2004 annoncent une reprise de 6 % », poursuit Philippe Dussert.
Cependant, les surfaces de tournesol semées ce printemps en Ukraine devraient être moins importantes du fait du bon état des cultures d´hiver.
Enfin, deux spécificités caractérisent les marchés français et européens qui contribuent à la fermeté des cours. Avec la filière Diester, l´huile de colza bénéficie d´un débouché captif qui représente aujourd´hui 230 000 hectares. D´autre part, sur l´alimentaire, les huiles de tournesol mais aussi de plus en plus de colza restent des valeurs sûres de la consommation européenne. « Il en résulte que les huiles européennes ne sont pas totalement substituables par les huiles de palme ou de soja. Elles conservent une relative indépendance sur notre marché bien que celui-ci soit totalement ouvert », souligne Philippe Dussert.

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