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Le manque de gaz freine les récoltes de maïs

Les producteurs de maïs alertent sur des pénuries de gaz, indispensables pour sécher les récoltes avant stockage. L’agriculture totalise 20 % du marché du gaz propane.

Pour assurer sa conservation et sa qualité, le maïs doit être ramené par séchage, dès la récolte, à 15 % d'humidité.
© Nicole Cornec

Les tensions sur le marché du gaz perturbent le séchage de la récolte de maïs et ulcèrent les producteurs. Le gaz propane est largement utilisé par les producteurs pour sécher les grains avant stockage afin d’éviter les risques d’échauffement et de fermentation des céréales.

Dans un communiqué en date du 27 octobre, l’Association Générale des Producteurs de Maïs (AGPM) alerte sur des menaces de rupture, de propane alors que la récolte du maïs est toujours en cours. Un comble alors que le millésime 2021 s’annonce généreux et de qualité. En cause ? La combinaison d’un afflux de commandes, de volumes à sécher importants, des humidités plus élevées qu’habituellement et une logistique qui peine à suivre.

L’AGPM évoque « certains fournisseurs » qui demandent à leurs clients agriculteurs de « prendre les dispositions nécessaires pour anticiper au mieux une rupture éventuelle d’approvisionnement, en limitant autant que faire se peut votre consommation de gaz et en reportant si possible le ramassage de votre maïs ». Les leaders du marché sont Antargaz, Butagaz, Primagaz et Vitogaz. L’agriculture représente 20 % des utilisations du gaz propane en France.

Une requête qui fait bondir les producteurs de maïs : « Récolter trop tard, c’est détériorer la qualité du grain avec des pertes de revenus inacceptables pour les maïsiculteurs déjà fortement pénalisés par l’explosion du coût du séchage ».

Pour Daniel Peyraube, président de l’AGPM, les acteurs concernés doivent « prendre les mesures d’urgence qui s’imposent au niveau national ou européen, au lieu de reporter le problème localement à des agriculteurs injustement culpabilisés et laissés sans solutions pour sécher leurs récoltes ».

Interpellés dans leurs circonscriptions, les parlementaires n’ont pas manqué de réagir. Dès le 26 octobre, la députée Marianne Dubois (LR, Loiret) a interpellé le ministre de l’Agriculture sur le sujet. « Ces difficultés peuvent avoir des conséquences désastreuses », souligne l’élue, avant d’interroger : « de quels moyens disposez-vous pour sécuriser ces approvisionnements ? »

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