Le froid altère le développement du maIs

À la germination et à la levée, un minimum de 10 °C est nécessaire pour la levée des plantes. Dans un premier temps, le maïs vit sur les réserves de la graine (organisme hétérotrophe). À ce stade, 13 °C au moins sont indispensables pour poursuivre son développement. Ensuite, la plantule va commencer à puiser les éléments utiles dans le sol après le stade 6 feuilles.
D’hétérotrophe elle passe ainsi au stade autotrophe. Les températures exigées doivent alors dépasser les 15 °C. Les dégâts dus au froid peuvent ne pas être visibles. Ils se traduisent par des pertes de biomasse et donc de la productivité en moins. À l’extrême, si les plantes se trouvent en dessous du zéro de végétation c’est-à-dire 6 °C, elles ne meurent pas mais jaunissent. Les tissus se nécrosent. La productivité est forcément réduite. Durant la croissance, l’optimum théorique de température est compris entre 18 et 28 °C. En dehors de cette plage, la plante n’est plus au top.
Au stade 8 à 10 feuilles, la plante exposée à des températures très basses, en dessous de 2 °C, peut avoir des organes floraux altérés voire avortés. Cela peut conduire jusqu’à la stérilité de l’épi principal. Les épis secondaires prennent alors le relais. Mais ce sont des situations extrêmement rares.
« En Picardie, ce stress dit oxydant est relevé une année sur six », note Catherine Giauffret, spécialiste de la tolérance au froid à l’Inra d’Estrées-Mons. Même la dernière campagne
de 2013, pourtant jugée la plus froide depuis trente ans, n’a pas été concernée par ce phénomène. « Les plantes, commente Josiane Lorgeou, ont bien résisté. Effectués dans de bonnes conditions, les semis les plus précoces ont donné encore une fois les meilleurs rendements sauf en situations d’excès d’eau. »
À la floraison, le maïs a besoin d’une température supérieure à 15 °C.
Au moment du remplissage du grain, les exigences en températures diminuent.
Il suffit de seulement 13 °C.