Aller au contenu principal

Débouché traditionnel du maïs
L´amidonnerie française exigente sur la qualité de la matière première

Pour le maïs, les critères de qualité sont précis. Non OGM, 15 % d´humidité maximum, facilité de séparation de l´amidon.


Tous les grands bassins de production de maïs approvisionnent l´amidonnerie française. Les plus importants sont l´Alsace, située aux portes de deux unités mixtes blé-maïs, la région Rhône-Alpes, bien reliée aux usines par la voie fluviale et le chemin de fer, le Poitou-Charentes et le Sud-Ouest.
Dans la dernière estimation de l´Onic, les usines implantées en France devraient transformer cette année près d´1,8 million de tonnes de maïs pour produire 1,1 million de tonne d´amidon dont seulement « un tiers sera consommé par le marché intérieur », précise l´Usipa (1). Le reste est vendu essentiellement sur le marché communautaire. Les usines françaises recourent peu aux importations. Les contingents hongrois à droit zéro présentent le fort inconvénient de peser sur les prix mais pourvoient essentiellement les usines anglaises, allemandes et du Bénélux.

Pour toutes les céréales transformées par l´industrie agroalimentaire européenne, le virage des cahiers des charges et de la traçabilité s´est imposé à des degrés plus ou moins poussés. Pour le maïs amidonnier, l´exigence de la garantie non OGM a pris une importance cruciale. Elle est à l´origine d´une évolution sensible des relations commerciales entre les organismes stockeurs et les industriels au travers de la traçabilité. Selon Philippe Monceaux, directeur des achats de l´usine Staral de Marckolsheim, en Alsace, « il y a une grosse pression OGM. Nos clients tels que Danone, Nestlé ou Coca-Cola veulent savoir d´où vient notre matière première ». Il expliquait récemment à un groupe de coopérateurs de la Dauphinoise, important fournisseur de l´amidonnerie, la politique qualité de Staral.
48% de l´amidon est utilisé dans le non-alimentaire.

La facilité de séparation dépend du séchage
Les matières premières doivent répondre à des cahiers des charges exigeants sur les conditions de stockage et de séchage du maïs. Toute livraison fait l´objet d´un agrément par Staral à partir d´un échantillon analysé. L´origine des semences est exigée et la variété doit faire partie de la liste positive agréée par Staral.
Au-delà de l´exigence d´être « sain, loyal et marchand », rappelait Chantal Aravelo, de l´usine Roquette de Banheim, à ce même groupe d´agriculteurs, le maïs doit aussi répondre à des critères technologiques et sanitaires. Sur le premier point, l´enjeu est de préserver toutes les qualités de l´amidon et sa facilité d´extraction. « Le rendement en amidon du maïs est de 70 %. Selon sa qualité, il peut en rester entre 10 % à 40 % dans les drêches ». La facilité de séparation de l´amidon dépend avant tout des conditions de séchage et de stockage des grains. « Un séchage trop brutal à température trop élevée va endommager les protéines du grain sensibles à la chaleur. Celles-ci vont coaguler ». C´est l´objet du promatest et du test de sédimentation qui permettent « de mesurer la quantité de protéines coagulées dans le grain de maïs ».

Enfin, les amidonniers sont très attentifs aux contaminants : résidus de produits phytosanitaires, mycotoxines et métaux lourds. « Sur ce plan, nous observons non seulement les exigences réglementaires mais aussi des exigences propres à nos clients ».


52% de l´amidon est utilisé dans l´alimentaire.

(1) Union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathieu Etchegaray à gauche et Fanny Auclair, à droite, associés du Gaec Hachtoya à Domezain-Berraute</em>
« Je suis passée de conjointe collaboratrice à salariée agricole, avant de devenir associée, à mon installation dans les Pyrénées-Atlantiques »
Le conjoint ou concubin d’un chef d’exploitation peut adopter plusieurs statuts sociaux en fonction du temps consacré et de son…
<em class="placeholder">Pierre Coisnon, agriculteur et président de la société Les 3 Laboureurs, devant ses panneaux photovoltaïques.</em>
Agrivoltaïsme : « Les panneaux solaires installés sur mes grandes cultures vont alimenter mon usine de conditionnement de pommes de terre dans le Loiret »

La centrale agrivoltaïque « Pépite de Beauce » a vu le jour en septembre dernier sur l’exploitation de Pierre…

<em class="placeholder">Colza en pleine floraison. Traitement fongicide. </em>
Fongicides à floraison : de nouvelles interdictions à partir du 1er janvier 2026
La dérogation permettant l’usage des fongicides à floraison prendra fin au 1er janvier 2026. Seuls ceux disposant d’une…
<em class="placeholder">Chargement de 6000 tonnes d orge dans un bateau sur le terminal Senalia du port de Rouen, à destination de l&#039;Amérique du Sud. Transport maritime. Commerce des matières ...</em>
Prix des engrais et MACF : la Commission européenne propose des ajustements jugés insuffisants par les organisations agricoles

La Commission européenne va adopter trois règlements d’exécution pour « ajuster » le mécanisme d’…

<em class="placeholder">Salarie d une exploitation agricole remplissant un pulverisateur avec de l azote liquide et du soufre pour faire un epandage sur une parecelle de ble.</em>
Fertilisation azotée sur blé : économiser les apports d’engrais permet-il de gagner en rentabilité ?
Les engrais azotés sont chers. Les prix des céréales sont bas. Dans ce contexte, quelle stratégie adopter pour obtenir la…
<em class="placeholder">Paysage de parcelles de grandes cultures.</em>
PAC 2026 : les simplifications déjà actées et celles à valider par la France

Les assouplissements validés en 2024 et 2025 restent d’actualité pour 2026, et notamment ceux relatifs aux …

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures