Journées régionales Fop
La filière oléoprotéagineuse croit en l´avenir de ses débouchés
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La filière dispose d´atouts essentiels grâce à ses outils de transformation et à sa capacité d´investir dans l´aval et dans la recherche, affirme la Fop.
En dépit d´une conjoncture assez défavorable sur les marchés, la Fédération des producteurs d´oléoprotéagineux (Fop) se veut résolument optimiste pour l´avenir de ses filières. « Pendant les quinze à vingt années qui viennent, l´agriculture à un défi à relever tant sur l´alimentaire que sur le non alimentaire pour sa contribution à la biomasse. Nous devons nous démarquer de la philosophie bruxelloise qui instille une culture de non production. Nous pensons que la meilleure façon d´entretenir et d´occuper les territoires est la production agricole », affirme Xavier Beulin, président de la Fop. La filière dispose d´atouts décisifs grâce à ses outils de transformation et à sa capacité d´investir dans l´aval et dans la recherche.
Développement des outils industriels
A commencer par les biocarburants dont les développements politiques récents permettent de croire en un quadruplement des surfaces d´ici 2010 pour atteindre la production d´un million de tonnes de Diester. Le régime de la jachère industrielle, la mise en place de l´aide aux cultures énergétiques et la prise en compte de la jachère industrielle pour satisfaire l´obligation de 3 % de couvert environnemental imposé par la conditionnalité (BCAE) hors cours d´eau, laissent les marges de manoeuvre nécessaires à ce développement, estime la Fop. Xavier Beulin souligne également la présence de la filière dans Lesieur « qui nous offre de solides débouchés ». Aujourd´hui, l´ensemble Saipol-Lesieur-Diester Industrie contrôlé par Sofiproteol représente neuf usines de trituration, raffinage, conditionnement et estérification, soit les deux tiers des capacités de trituration françaises (2,2 millions de tonnes). Une nouvelle usine Diester est en construction à Sète et la filière en projette deux autres.
Sur la Pac, la Fop continue de militer pour qu´une mise à profit du second pilier, celui du développement rural, n´échappe pas aux producteurs. « Nous devons imaginer un juste retour de la modulation prélevée sur les aides versées aux scopeurs dans le cadre de la mesure rotationnelle. Plus de 700 000 hectares sont déjà contractualisés dans les neuf régions éligibles et toutes les autres ont déposé un cahier des charges ». Avec 200 millions d´euros dont la moitié cofinancée par l´Union européenne, plus de la moitié de la scop française pourrait être couverte. La Fop veut faire de la mesure rotationnelle le pendant de la PHAE(1) dans le secteur de l´élevage.
(1) Prime herbagère agri-environnementale.