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Jacques Mathé, économiste à CER FRANCE
« La contractualisation n’a aucun effet sur le revenu »

Pour Jacques Mathé, le contrat est une garantie de vente, mais pas une garantie de prix.

« Je suis quelque peu irrité par le discours ambiant et la grande naïveté qui entoure le débat sur la contractualisation. Il faut rétablir la vérité: le contrat est une garantie de vente, pas une garantie de prix. La contractualisation sur les matières premières, c’est sympathique, mais cela n’aura aucun effet sur le revenu car au final, le prix sera toujours celui du marché. La contractualisation ne trouve un intérêt à mes yeux que sur des productions spécifiques qui nécessitent un cahier des charges bien déterminé. Les politiques et les responsables professionnels ont détourné le sens du mot ‘contrat’. On veut lui faire tenir des promesses qu’il n’est pas capable d’assurer. De plus, avant de s’engager sur un contrat, la priorité est de connaître de façon très précise son coût de production à la tonne. Or la majorité des agriculteurs n’ont pas leurs propres références en tête et s’en tiennent aux marges brutes. Pour moi, ce n’est pas le rôle des agriculteurs d’aller sur le marché à terme ; ils auraient plus à gagner à rester sur le prix de campagne et à consacrer leur énergie à une meilleure gestion, une maîtrise de leurs coûts de production et une amélioration des itinéraires techniques, surtout lorsqu’on est un agriculteur en zone intermédiaire avec 120 hectares de grains à commercialiser. »

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