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« Je cultive des variétés de maïs plus précoces pour gagner en frais de séchage »

Dans le Centre Est, les irrigants limitent les pertes de rendement au prix d’apports d’eau majorés. "Si on n’arrose pas, on n’a plus rien", témoigne Fabrice Monnery, dans l’Ain. Le choix de variétés plus précoces et les conditions sèches de fin de cycle lui permettent de récolter à des niveaux d’humidité faibles.

Fabrice Monnery. "Le pilotage de la fertilisation et de l'irrigation me permet de gagner énormément en rendement." © C. Baudart
Fabrice Monnery. "Le pilotage de la fertilisation et de l'irrigation me permet de gagner énormément en rendement."
© C. Baudart

« L’irrigation s’est développée ici en 1993. Elle a sauvé le monde agricole. En 2012, le réseau collectif a été refait, nous avons plus de pression et le débit est plus important. Cela me permet de faire face à de gros besoins en eau, comme en 2020. Vu les besoins, j’ai d’ailleurs dépassé comme beaucoup mon quota d’irrigation.

Pour pouvoir préparer le lit de semences, j’ai arrosé avant le semis mes parcelles argileuses situées en bord de Rhône, à hauteur de 25 mm. Sur les autres parcelles, soit 80 % de ma sole de maïs, j’ai apporté 15 mm après le semis pour assurer une levée parfaite. Ensuite, j’ai apporté 25 à 30 mm tous les cinq jours en m’appuyant sur l’outil Irré-LIS et des sondes tensiométriques Challenge. En tout, j’ai réalisé cette année 14 tours d’eau, représentant 420 mm au total. Je sème des variétés demi-précoces en essayant de choisir des variétés qui ont à la fois un potentiel élevé, une tenue de tige correcte et un taux de mycotoxines très bas.

Je n’ai pas un grand choix et je cultive cinq variétés plutôt vieilles. Je choisis des variétés plus précoces qu’auparavant : cela me permet de récolter très sec et de gagner en frais de séchage. J’ajuste la fertilisation et cela me permet de monter énormément en rendement. Cette année, grâce aux essais de fertilisation effectués avec les Ets Bernard, j’ai atteint 159 quintaux à l’hectare sur la meilleure parcelle.

Avec des déficits hydriques comme l’été dernier, l’irrigation et la consommation d’énergie me coûtent de plus en plus cher. Mais si on n’arrose pas, on n’a rien. À quelques kilomètres, mes collègues qui cultivent en sec font 40 quintaux à l’hectare en parcelles non irriguées. »

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