Aller au contenu principal

« J’ai cultivé du blé OGM résistant à la sécheresse », G. Irastorza, agriculteur argentin

Guillermo Irastorza, producteur argentin, a participé en 2020 aux essais plein air à grande échelle du blé OGM HB4 récemment autorisé. Pour l’exploitant, ce blé fait preuve d’un véritable intérêt face à la sécheresse.

Le comportement du blé OGM tolérant à la sécheresse dans les conditions très difficiles de 2020 a convaincu Guillermo Irastorza d'accroître sa surface en 2021. © G. Irastorza
Le comportement du blé OGM tolérant à la sécheresse dans les conditions très difficiles de 2020 a convaincu Guillermo Irastorza d'accroître sa surface en 2021.
© G. Irastorza

Guillermo Irastorza cultive 17 000 hectares (ha) dont 9 000 ha en céréales, à Coronel Dorrego, une région semi-aride (600 mm/an en moyenne) du sud-est de la province de Buenos Aires. Il est l’un des quinze producteurs à avoir testé, l’an dernier, le blé OGM HB4 de Trigall Genetics/Bioceres.

« J’ai signé un contrat avec Bioceres en tant que simple prestataire de services, car Bioceres reste propriétaire de la récolte, dit-il. J’ai semé une parcelle d’essai de 1 200 ha. Des lots témoins ont été implantés avec une variété performante que je maîtrise bien (ACA 602). Le protocole de la conduite de culture a été rigoureux et supervisé par un technicien de Bioceres. »

Il a découvert cette variété par l’intermédiaire d’un ami. « Il l’avait testée sur des sols à fort potentiel agronomique, à Córdoba. Vu qu’elle a été conçue pour supporter des conditions sèches, j’ai proposé à Bioceres de faire un essai sur mes terres où les rendements sont fortement limités par le déficit hydrique. »

La différence de rendement aurait été « spectaculaire dans les endroits extrêmes, là où les sols sont à fleur de roche ». Le blé HB4 y a atteint 16 q/ha, contre 12 q/ha avec la variété témoin. Le rendement moyen de la parcelle semée avec du blé HB4 a été de 23 q/ha. « J’ai 65 ans, suis fils et petit-fils de céréalier… Jamais je n’avais vu ça : les champs formaient une belle table rase », assure Guillermo Irastorza, qui affirme vouloir accroître la surface l’an prochain. Pour l’heure, sa récolte de blé OGM est toujours stockée sur sa ferme. Elle sera soit détruite, soit ressemée et/ou exportée.

Les plus lus

Parcelles avec des infrastructures agroécologiques dans le lointain
Suppression des 4 % de jachère : quel impact sur ma télédéclaration PAC 2024 ?

Dès cette campagne 2024, il n’est plus nécessaire de mettre en place de la jachère, cultures fixatrices d’azote ou …

Installation de stockage de céréales de Jean-Christophe Dupuis, agriculteur à Mancey, en Saône-et-Loire
Stockage des céréales : « Mon installation simple me permet d’atteindre un coût de stockage de 8 €/t »
Jean-Christophe Dupuis est agriculteur à Mancay, en Saône-et-Loire. Depuis 2021, il stocke 1 200 tonnes de grains sur son…
Epandage d'engrais sur champ de blé
Engrais azotés : quelle stratégie d'achat adopter pour la prochaine campagne ?
La nouvelle campagne d’achats d’engrais azotés par les agriculteurs pour 2025 démarre à peine. C’est le moment de réfléchir à sa…
Parcelles agricoles au printemps, colza au premier plan, champ de blé et de colza au deuxième plan
PAC et DPB : les six points à retenir avant de faire un transfert

Le transfert des droits à paiement de base (DPB) est une démarche qu’il ne faut pas prendre à la légère puisqu’elle…

parcelles de blés au printemps
Blé tendre et orge d’hiver : quel impact du froid ces derniers jours ?
Le froid de ces derniers jours est arrivé sur des céréales à des stades sensibles localement. Le point sur le risque de dégâts…
Clément Savouré, agriculteur en Eure-et-Loir
Achat d’engrais : « Nous arbitrons entre l’ammonitrate et la solution liquide en fonction du prix de l’unité d’azote »

Clément Savouré, agriculteur à Le Gué-de-Longroi, en Eure-et-Loir, privilégie les achats d’engrais à la morte-saison pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures