Aller au contenu principal

Glyphosate : vers une interdiction en labour et maintien à dose réduite en non-labour

Selon les usages, la molécule devrait être interdite ou autorisée avec de fortes réductions des doses. L’agriculture de conservation des sols ne bénéficierait pas d’un régime particulier.

En agriculture de conservation des sols et en semis direct, le glyphosate pourrait être autorisé avec une limitation de dose. © Arvalis
En agriculture de conservation des sols et en semis direct, le glyphosate pourrait être autorisé avec une limitation de dose.
© Arvalis

Les modalités de sortie du glyphosate se précisent. Lors des auditions par la mission d’information parlementaire sur la sortie du glyphosate le 23 juillet dernier, le directeur de l’Anses, Roger Genet, a évoqué les grandes lignes de ce plan de retrait, qui sera mis en place jusqu'à 2022, date de réexamen du glyphosate au niveau européen. Les autorisations de mise sur le marché (AMM) distingueront trois situations : un retrait total de l’usage, une limitation de la dose maximale autorisée ou un maintien de l’usage, réservé aux seules impasses techniques.

Pour les grandes cultures, « il est tout à fait possible d’interdire le glyphosate dans les pratiques de labour », a considéré Roger Genet. Pour les situations de non-labour, ce dernier a évoqué « une limitation des quantités maximales autorisées à l’hectare », sans dérogation particulière pour l’agriculture de conservation (ACS). Pour Roger Genet, « la limitation des quantités à l’hectare doit permettre de répondre, pour les exploitations concernées, au maintien des usages ».

Une position conforme à celle de l’Association pour une agriculture durable (Apad), exprimée à l’occasion de la remise à l’Inrae d’un rapport dédié.

Dans cet état des lieux, l’association estime qu’une dérogation « nécessiterait de créer un cahier des charges fermé spécifique à l’ACS, peu compatible avec les enjeux de son développement en France et le choix de certains agriculteurs d’adapter progressivement l’ACS ».

L’Apad plaide pour une autorisation du « désherbage après récolte et avant mise en culture en zones cultivées » en situation de semis direct à la dose maximale de 1 080 g/ha sur graminées et dicotylédones annuelles. Elle est de 2 880 g/ha aujourd’hui. Pour les vivaces, la valeur proposée est de 1 440 g/ha, contre 2 520 g/ha aujourd’hui. La publication des AMM est prévue début octobre. En cas de retrait total, la vente sera possible jusqu’en avril 2021, avec une utilisation jusqu’en octobre 2021.

Le glyphosate a été réautorisé en 2017 pour cinq ans dans l'Union européenne. En 2022, il fera l'objet d'un réexamen. Si les instances européennes décident son interdiction, il n'y aura plus de possibilité de dérogation dans les états de l'UE.

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Moisson des céréales. Moissonneuses-batteuses Claas dans une parcelle d&#039;orge dans la plaine céréalière de la Marne. chantier de récolte des orges avec des rendements ...</em>
Moisson 2025 : quels impacts du pic de chaleur actuel sur les céréales à paille ?

Des températures qui dépassent les 30 degrés, une absence de pluies depuis plusieurs semaines…, des inquiétudes pointent dans…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">A l&#039;occasion de l&#039;évènement fêtant les cent ans de l&#039;AGPB, Eric Thirouin, président de l&#039;association, a rappelé la crise que traversent les céréaliers depuis quelques ...</em>
Producteurs de blé : Annie Genevard au soutien de l’AGPB et des céréaliers pour les cent ans de l’association

Lors de l’évènement fêtant les 100 ans de l’AGPB, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture est venue au soutien de l’…

<em class="placeholder">Les semis précoces de betterave présageait d&#039;une belle récolte mais le manque de pluie se fait sentir sur certains territoires.</em>
Betterave sucrière : rémunération en baisse dans un contexte de marché tendu sur le sucre
Les coopératives sucrières Tereos et Cristal Union ont présenté leurs résultats économiques lors de conférences de presse les 28…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures