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Couverts d’interculture : des règles claires de partenariat sur le pâturage

Des éleveurs prennent en charge le coût de semences d'un mélange d'espèces en couvert d'interculture chez un céréalier, en échange du pâturage de ces végétaux à l'automne.

Un couvert multiespèce sera bénéfique aussi bien pour l'alimentation des moutons que sur les aspects agronomiques.
Un couvert multiespèce sera bénéfique aussi bien pour l'alimentation des moutons que sur les aspects agronomiques.
© C. Gloria

Le pâturage de couverts d’interculture par des moutons est plus courant que celui de colzas. « Chez deux ou trois agriculteurs voisins, nous faisons pâturer des agneaux à l’engraissement sur 50 à 100 hectares chaque année, présente Franck Sangouard, directeur de l’exploitation du lycée agricole de Mirecourt dans les Vosges. En compensation, nous prenons à notre charge le coût des semences (aux alentours de 50 €/ha) et dédommageons en nature (viande…) les agriculteurs. Mais nous demandons un couvert avec mélange de vesce, d’avoine, de trèfle d’Alexandrie et de radis chinois procurant un aliment bien équilibré aux moutons, restructurant bien le sol et facile à détruire. »

Certaines espèces sont peu ou pas consommées par les ovins comme la moutarde. « La reprise de sol est plus facile derrière un couvert pâturé avec une économie de 20 à 30 % de gasoil », ajoute l’exploitant.

Prise en charge des semences du couvert par l’éleveur

Dans le Grand Est, des règles de partenariat sur les intercultures ont été établies dans un document réalisé par l’Idele et la chambre d’agriculture. Sur 20 hectares d’interculture, il est proposé par exemple une prise en charge des semences par l’éleveur (1 000 €) et l’implantation de l’interculture à la charge du céréalier (1 000 €). Le couvert doit être diversifié avec, par exemple, vesce, avoine, pois protéagineux, trèfle d’Alexandrie, trèfle incarnat, rave et radis fourrager.

Le transport, l’installation des clôtures et la surveillance du troupeau de brebis (250 têtes) pendant deux mois sont sous la responsabilité de l’éleveur. Ce partenariat peut être l’occasion pour le producteur de grandes cultures de mettre en place un couvert d’interculture, pas seulement pour son piégeage des nitrates mais aussi pour ses effets sur la structure du sol, la biodiversité et la rotation culturale.

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