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Conseil stratégique phytosanitaire : « Une sensibilisation et un état des lieux personnalisé de ma ferme intéressants »

Baptiste Lejards, jeune agriculteur à La Bourdinière-Saint-Loup, en Eure-et-Loir, a apprécié faire le tour de ses pratiques avec un conseiller lors du CSP. Il a commencé à mettre en œuvre des pistes de réduction de l’usage des phytos, dont certaines s’inscrivent dans le long terme.

Lors du conseil stratégique phytosanitaire, Baptiste Lejards a constaté que certains de ses IFT étaient au-dessus de la moyenne locale. Il s'est engagé dans le décalage des dates de semis et un choix variétal rigoureux sur la résistance aux maladies, entre autres pistes.
Lors du conseil stratégique phytosanitaire, Baptiste Lejards a constaté que certains de ses IFT étaient au-dessus de la moyenne locale. Il s'est engagé dans le décalage des dates de semis et un choix variétal rigoureux sur la résistance aux maladies, entre autres pistes.
© G. Omnès

« Je me suis installé en 2019. J’ai passé le conseil stratégique phytosanitaire en septembre 2021, profitant d’une offre commerciale de la chambre d’agriculture pour réaliser des tests. Cela m’a permis de faire un état des lieux approfondi de mes pratiques, des moyens humains, du matériel, de la commercialisation… Ensuite, nous avons comparé mes IFT avec des moyennes locales. J’ai constaté que j’étais au-dessus de la moyenne en colza et en herbicides céréales, ce qui m’a interpellé. Nous avons également repéré les produits CMR que je pouvais remplacer.

Nous avons discuté des moyens les plus efficaces pour baisser les herbicides, comme le labour, le décalage de la date de semis, le désherbage mécanique, le faux-semis ou l’introduction de cultures de printemps pour casser la rotation colza-blé-orge.

Parmi ces solutions, l’allongement de la rotation est compliqué sans irrigation. L’installer pourrait être un projet pour l’avenir, mais pas à court terme. En revanche, j’ai appliqué le décalage de la date de semis en blé et orge, et je suis plus rigoureux sur le choix de variétés se comportant bien face aux maladies. Je ne suis pas équipé du matériel nécessaire pour le désherbage mécanique, mais j’ai commencé à aller voir des démonstrations au champ dans le secteur. Peut-être aussi que je pourrais ne faire qu’un herbicide en prélevée en céréales, en abandonnant le post.

« Je vais améliorer mes pratiques, notamment sur les équipements de protection individuelle »

Je raisonne mieux les insecticides sur colza, avec des mesures au champ. Auparavant, l’application d’un insecticide était un peu systématique au moment de désherber. Je suis aussi plus vigilant sur les produits CMR, et je vais améliorer mes pratiques de protection individuelle car le CSP a souligné l’intérêt du filtre à charbon sur la cabine de tracteur.

Je ne sais pas si j’aurai baissé de 10 % mes IFT dans deux ans, car certains changements ne se font pas du jour au lendemain. J’ai trouvé la démarche intéressante, mais il faudrait que cela soit plus concret économiquement, avec des garanties que l’on sécurise le revenu en changeant ses pratiques. Si on dit : 'tu traites moins et tu gagnes autant', tout le monde est d’accord. »

183 ha, dont 95 en blé, 23 en orge, 42 en colza, 17 en lin d’hiver et 6 en pois de printemps.

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