Aller au contenu principal

Betterave : Tereos prévoit de verser 2 € par tonne de dividendes à ses adhérents en 2024

La coopérative Tereos enregistre des résultats financiers en forte progression dans un contexte de marché porteur. Elle annonce être en mesure de verser 2 € par part sociale de dividendes aux coopérateurs en 2024.

Arrachage des betteraves avec une machine Ropa à Bucy-le-Long, dans l'Aisne
La rémunération de la betterave s'améliore sous l'effet de la hausse des cours du sucre en Europe.
© M. Blossier

Les changements opérés au sein de Tereos depuis trois ans après la grave crise de gouvernance survenue en 2020 commencent à porter ses fruits, ont affirmé les dirigeants de la coopérative lors de la présentation des résultats annuels (2022-2023) le 1er juin. « Nous pouvons voir l’avenir avec confiance et sérénité », a assuré Gérard Clay, président du conseil d’administration de Tereos.

Il a annoncé que le groupe coopératif sucrier allait renouer l’an prochain (campagne 2023-2024) avec la distribution de dividendes à ses adhérents à hauteur de 2€/part sociale, en plus du prix des betteraves qui devrait être supérieur aux 41,61 €/t payés au titre de la campagne 2022-2023.

La coopérative a en effet fait évoluer sa gouvernance et son organisation en profondeur. Elle a réorienté sa stratégie commerciale en misant sur la valeur et l’amélioration de ses marges plutôt que sur la logique de volume. Comme ses dirigeants s’y étaient engagés lors de leur prise de fonction en décembre 2020, Tereos a aussi entrepris de réduire son endettement pour retrouver « de la solidité ». La dette structurelle (hors dette liée au besoin de fonds de roulement) est passée de 1,8 Md€ en mars 2021 à 1,3 Md€ en mars 2023, indique la coopérative.

6,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022-2023

Le chiffre d’affaires 2022-2023 du groupe s’établit à 6,5 milliards d’euros (Md€), en hausse de 26 % (taux de change constant) par rapport à 2021-2022. L’Ebitda ajusté s’élève 1,1 million d’euros (+ 57 % à taux de change constant).

Le résultat net s’établit à 161 M€ contre 172 M€ en 2021-2022. « Le résultat net a été impacté à hauteur de 252 M€ par une dépréciation d’actifs », explique Gwenaël Eliès, directeur financier. Cette dépréciation est liée à la restructuration annoncée en mars par Tereos qui implique la fermeture de la sucrerie d’Escaudœuvres, de la distillerie de Morains et la cession de l’amidonnerie d’Haussimont.

Un marché du sucre très porteur

La coopérative doit aussi et surtout ses bons résultats à un marché du sucre particulièrement porteur. Les cours ont affiché de belles couleurs en 2022 dans un contexte de demande mondiale supérieure à la production pour la cinquième année consécutive. La situation est encore plus vraie en Europe, marché structurellement déficitaire depuis la fin des quotas en 2018. « L’Europe exportait 3 Mt de sucre avant la fin des quotas, elle en importe désormais un volume similaire », indique Olivier Leducq, directeur commercial.

D’après lui, la situation devrait rester la même l’an prochain alors qu’aucun pays présent sur le marché mondial (Brésil, Europe et Thaïlande principalement) n’est en mesure d’augmenter significativement ses capacités de production.

Les surfaces en baisse de 25 % en cinq ans

Seule ombre au tableau, la baisse de 25 % des surfaces de betteraves de la coopérative en cinq ans pour s’établir à environ 173 000 ha en 2023. « Les niveaux de prix nous laissent penser que la diminution des surfaces ne devrait pas se poursuivre », estime toutefois Gérard Clay.

Retrouvez ici, le détail des résultats financiers de Tereos

Tereos lance des investissements pour décarboner et moderniser ses outils industriels

Dans le cadre du plan de décarbonation de la France à l’horizon 2050, les activités de transformation (sucre et amidon), de Tereos sont dans le viseur du gouvernement en raison de leur caractère très énergivore. La coopérative a lancé un programme d’investissement de 500 M€ (hors aides publiques) sur huit ans pour relever ce défi. Elle ambitionne de réduire de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2032 par rapport à aujourd’hui.

En plus de ses investissements liés à la décarbonation, 150 M€ vont être investis les six prochaines années pour moderniser les sites du groupe, particulièrement dans les sucreries françaises.

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Georges Laigle, producteur de pommes de terre à Bihucourt (Pas-de-Calais),   
&quot;</em>
Mildiou de la pomme de terre : « Je profite de l’arsenal de produits à disposition pour alterner les solutions sur mes parcelles dans le Pas-de-Calais »

Producteur à Bihucourt (Pas-de-Calais), Georges Laigle utilise une dizaine de produits différents contre le mildiou sur…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Agriculteur déchargeant un sac d&#039;engrais dans son épandeur à engrais.</em>
L’Europe valide la taxation des engrais russes jusqu'à 430 €/t en 2028

Ce 22 mai 2025, le Parlement européen a approuvé l’augmentation progressive, à partir du 1er juillet 2025, des taxes…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures