Aller au contenu principal

Assolement en commun : « Cette organisation nous permet de lancer de nombreux projets »

La SEP Agrilor, dans la Meuse, réunit huit associés, dont Clément Marie, agriculteur à Seuzey. Il revient sur les projets qu’ils ont pu lancer grâce à la force du collectif.

Depuis 2017, les 900 ha de la SEP Agrilor sont cultivés en agriculture de conservation des sols. Ici une destruction de couverts végétaux.
Depuis 2017, les 900 ha de la SEP Agrilor sont cultivés en agriculture de conservation des sols. Ici une destruction de couverts végétaux.
© SEP Agrilor

« L’organisation en assolement en commun était déjà pratiquée par mon père mais sans formalisme particulier. Après mon installation en 2008, nous avons décidé de créer une société en participation (SEP), baptisée Agrilor, avec huit associés. Chaque exploitation met son foncier à disposition et les bâtiments de stockage sont loués à la SEP. Au total, nous cultivons 900 hectares situés entre Saint-Mihiel et Verdun.

Témoignage | Assolement en commun : « Nous avons divisé par deux nos charges de mécanisation »

Nous achetons nos intrants en commun, et vendons la production en commun également. Nous stockons l’intégralité de nos récoltes de grains. La clé de répartition du résultat de la SEP entre associés est de 1 hectare pour 1 hectare. C’est-à-dire qu’on part du principe que nos terres se valent en termes de potentiel. Ce que touche chaque associé se fait au prorata de sa surface. Les exploitations font entre 60 et 190 hectares. La SEP est complétée par une Cuma pour la partie matériels dont l’utilisation est facturée à la SEP.

Nous avons acheté un terrain et un bâtiment dédié à nos activités pour stocker le matériel, faire un bureau et un atelier. Le site, en cours de construction, sera équipé d’un séchoir et d’un trieur pour les récoltes ainsi que d’un pont-bascule.

Lire aussi | Assolement en commun : quelles précautions pour se lancer ?

Nous avons chacun notre rôle au sein de la SEP en fonction des compétences de chacun : gestion, technique, logistique, mécanique, bio… Une réunion est organisée tous les lundis pour caler l’organisation de la semaine. Il y a aussi trois ou quatre réunions par an afin de discuter de la stratégie et des projets à plus long terme. Les décisions se prennent à l’unanimité, quitte parfois à y passer du temps pour trouver un terrain d’entente. On travaille beaucoup sur l’humain, à travers des formations de coaching notamment, pour que le collectif fonctionne.

L’organisation collective est un atout pour faire des économies sur les charges de mécanisation : nous n’utilisons qu’une moissonneuse-batteuse et qu’un pulvérisateur pour toute la surface. Cela nous permet aussi de lancer de nombreux projets. Par exemple, nous pratiquons l’agriculture de conservation des sols depuis 2017. On a d’ailleurs pu tester certaines techniques sur des surfaces assez importantes en limitant le risque financier. Deux exploitations sont même passées en bio. »

La SEP Agrilor : 8 associés, 900 ha, tournesol et pois en tête d’assolement, blé, orge d’hiver et de printemps, triticale, luzerne.

Les plus lus

<em class="placeholder">Moisson des orges dans les plaines céréalières de la Marne. </em>
Moisson 2025 : de très bons résultats en orges, prometteurs sur les premiers blés et colzas

La récolte des cultures d’hiver s’annonce à ce jour très positive avec des rendements élevés et une bonne qualité des grains.…

Échange paille-fumier : comment définir les modalités entre éleveurs et céréaliers ?

L’échange paille-fumier est une pratique courante entre éleveurs et céréaliers sur le territoire. Des outils existent pour…

<em class="placeholder">Desséchement précoce des feuilles du bas des plantes dans une parcelle de maïs.</em>
Canicule et sécheresse : quelles conséquences sur le maïs ?

Du nord au sud, la canicule frappe la France avec des températures qui dépassent localement les 35 degrés. Les parcelles de…

<em class="placeholder">Les agronomes Marcelo Arriola et Andrés Madias sont chercheurs au sein de l’association argentine des producteurs en semis direct (AAPRESID).
Marcos Sincovich et Edgardo ...</em>
Argentine : pourquoi le travail du sol fait un retour en force dans le pays ?
Les céréaliers d’Argentine réintroduisent du travail du sol en système semis direct. Ce retour au binage est leur seule façon de…
Parcelles avec accident de culture
Telepac 2025 : mode d'emploi pour faire valoir son droit à l’erreur

Accident de culture, oubli d’une aide couplée, changement d’écorégime…, le droit à l’erreur permet de modifier sa déclaration…

calculatrice
Bail rural - indice des fermages 2025 en hausse de 0,42%  : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice national des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures