Acétamipride : la FNSEA souhaite un projet de loi pour réautoriser le néonicotinoïde
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau demande, en conférence de presse ce mardi 2 septembre, un nouveau projet de loi pour réautoriser l’acétamipride. Le syndicat soutient que le néonicotinoïde est un symbole de distorsion de concurrence pour les agriculteurs français.
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau demande, en conférence de presse ce mardi 2 septembre, un nouveau projet de loi pour réautoriser l’acétamipride. Le syndicat soutient que le néonicotinoïde est un symbole de distorsion de concurrence pour les agriculteurs français.

« Nous retournerons sur l'article 2 (ndlr : de la loi Duplomb) pour obtenir satisfaction ». En conférence de presse ce mardi 2 septembre, la FNSEA a annoncé vouloir revenir sur la réintroduction de l’acétamipride, initialement présente la proposition de loi Duplomb avant sa censure par le Conseil constitutionnel début août. En particulier, le syndicat demande au gouvernement un nouveau projet de loi à article unique pour réintroduire l’insecticide de la famille des néonicotinoïdes. « Le symbole, c'est qu'on ne peut pas laisser les agriculteurs français avec une distorsion de concurrence avec leurs voisins européens », soutient Arnaud Rousseau. Au sein de l’UE, le président de la FNSEA défend l’idée d’un « même espace, mêmes règles, mêmes devoirs ».
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Que contiendrait le projet de loi visant à réautoriser l’acétamipride ?
Sur la PPL Duplomb, « nous avons obtenu 80 % de satisfaction », indique le secrétaire général de la FNSEA Hervé Lapie. Le syndicat souhaite donc « que le gouvernement, actuel ou le suivant, puisse se saisir d'un projet de loi » dédié à la réintroduction l’acétamipride, soutient Arnaud Rousseau. Ce texte contiendra un « article unique » qui précisera les conditions de cette dérogation, sa durée et les filières concernées. La FNSEA souhaite ainsi « répondre aux injonctions du Conseil constitutionnel », indique Arnaud Rousseau. En effet, les Sages considéraient dans leur décision rendue le 8 août que la dérogation à l’interdiction de pesticides de la famille des néonicotinoïdes manquait « d’encadrement suffisant ». « Il s'agit pour nous de faire en sorte que la voie tracée par le Conseil constitutionnel puisse trouver un débouché » explique le président de la FNSEA.
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🟢🚜Conférence de presse de rentrée de la FNSEA : une année difficile, mais une détermination intacte pour défendre l’agriculture française.
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La FNSEA souhaite profiter du débat sur la pétition contre la PPL Duplomb prévu à l’Assemblée
« Quitte à ce qu'il y ait un débat, […] autant revenir avec un article », estime Arnaud Rousseau, mentionnant le débat prévu à l’Assemblée nationale sur la pétition contre la PPL Duplomb qui a récolté plus de deux millions de signatures. « Comme ça, il y a un débat et il y a un vote derrière », affirme le président. Aussi, la FNSEA souhaite que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) à « se reprononce » sur l'homologation de mise en marché de l'acétamipride « au regard des données scientifiques nouvelles ». « C'est une molécule qui est utilisée jusqu'en 2033, [...] il n'est pas question pour nous de baisser les bras », défend Arnaud Rousseau.
« On ne règle pas le problème de santé publique que peuvent légitimement se poser nos compatriotes »
Revenant sur le rejet de la réintroduction de l’acétamipride, « on ne règle pas le problème de santé publique que peuvent légitimement se poser nos compatriotes », juge Arnaud Rousseau. « Ce n’est pas parce que ce n’est pas produit en France que ça n'arrive pas dans l'assiette des Français », affirme-t-il. Plus globalement, sur les produits phytosanitaires, la FNSEA estime qu’il y a « un questionnement de la société légitime » qui n’est pas réglé. « On a besoin de faire plus de pédagogie, d'ouvrir nos fermes, de dire aux gens, venez voir comment on travaille, comment on fait », soutient Arnaud Rousseau.
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