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Ventes sauvages : les professionnels se mobilisent et agissent

Le marché de gros de Toulouse a accueilli le 15 février une conférence-débat sur les ventes sauvages de fruits et légumes. Objectif : trouver des solutions pour éradiquer ce phénomène.

Primeurs, grossistes, expéditeurs, importateurs, producteurs... : plusieurs familles de la filière fruits et légumes sont venus échanger pour trouver des solutions.
© Claire Tillier - FLD

Plusieurs familles de la filière fruits et légumes (primeurs, grossistes, expéditeurs, importateurs, producteurs...) étaient en ce 15 février sur le marché de gros de Toulouse (Haute-Garonne) pour débattre et trouver des solutions aux ventes sauvages de fruits et légumes qui perdurent et se multiplient. Présents également des représentants d’association de consommateurs, la presse grand public, mais aussi des personnes de l’administration et des services de contrôle notamment Elisabeth Rouault-Hardoin, directrice de la DDPP* Haute-Garonne. Les parlementaires, qui ont été invités, ont brillé par leur absence.

Au cours de la réunion, il a été rappelé l’origine et le cadre légal des ventes au déballage, les innombrables dérives avec des “entreprises” très organisées aux multiples ramifications difficilement appréhendables avec des produits aux origines inconnues. A également été montrée et expliquée la complexité (et la lourdeur) législative et l’impuissance, dans la majorité des cas, des autorités, pour éradiquer le phénomène.

Très motivés, les professionnels ont, ce jour-là, néanmoins formulé des solutions qu’ils comptent mettre en œuvre très rapidement.

 « Les consommateurs ne sont pas au courant de tout ça, affirme Dominique Allaume Bobe, administratrice de l’Union nationale des associations familiales (UNAF). Les ventes au déballage, je n’en avais jamais entendu parler. Il faut informer les consommateurs, les éduquer ».

Pascal Dujols, primeur à Toulouse, propose de mettre en place des informations consommateurs dans les points de vente. « Je m’y engage, a répondu Sandrine Choux, directrice de Saveurs Commerce. Nous allons faire des tracts pédagogiques à l’attention des clients pour les primeurs ». 

Jean-Jacques Bolzan, président de la FMGF, raconte comment sur le marché de plein vent de Saint-Sernin à Toulouse, « en trois samedis, on a éradiqué toutes les infractions, sans changer la loi », pensant que cela est possible si l’on est entouré de personnes motivées. « On est tombé sur le bon procureur, le bon DDSP (directeur départemental de la sécurité publique) et les bons services municipaux. Les amendes, ils s’en foutent. Il faut saisir la marchandise, le matériel… ». Il compte bien réitérer l’opération pour un marché illégal de fruits et légumes qui se tient dans le quartier de la Reynerie à Toulouse. « On a un préfet motivé, un procureur dynamique et un nouveau directeur de la police ; on va essayer d’être pilotes sur ce projet… »

Si les ventes sauvages sur des lieux publics sont plus “faciles” à empêcher, celles sur les lieux privés sont encore plus dures à éradiquer.

Pour Christian Berthe (UNCGFL), la solution passe par une redéfinition, par l’interprofession, de la vente au déballage, rappelant qu’elle avait été créée pour les période de surproduction à un moment où c’était nécessaire et d’ajouter, faisant référence aux nombreuses ventes sauvages d’agrumes : « Je ne crois pas que l’orange soit en surproduction en France aujourd’hui ».

« Il faut qu’on soit organisés, c’est tous ensemble qu’on va y arriver », a conclu Jean-Jacques Bolzan.

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