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Nouvelle-Aquitaine
Une économie du pruneau plus performante

Les producteurs de la filière ont pu assister à des ateliers pour améliorer les performances de leurs vergers, lors d’une journée technique de « la Prune d’Ente au pruneau d’Agen », sur le site de l’Inra à Bourran (47).

UNE JOURNÉE D’ATELIERS POUR TROUVER DES PISTES afin de rendre le pruneau français compétitif sur les marchés internationaux.

Au centre de toutes les discussions, dans les ateliers, le Plan de reconquête de la compétitivité (PRC). Si la qualité du pruneau d’Agen ne souffre d’aucune comparaison, il demeure cependant un grand écart de prix entre les produits français et ses concurrents étrangers. Plusieurs pistes sont donc étudiées pour réduire les coûts et rendre le pruneau plus compétitif sur les marchés internationaux. C’était l’objet central de la journée technique organisée par le Bureau interprofessionnel du pruneau (BIP), les Organisations de producteurs de pruneaux et l’Unité expérimentale arboricole de l’Inra Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux.

Parmi les handicaps : le verger français se fait vieillissant. Le rendement s’en trouve donc réduit. Julien Dumergue, de France Prune, et Fabrice Arcusset, de Syprusi, estiment que le rajeunissement du verger, couplé à une bonne irrigation, est une source de rendement plus intéressante que la densification. Seulement, en 2016, 333 hectares ont été replantés, sur les plus de 11 500 hectares totaux, d’âge moyen de 24 ans. Avec ce taux de renouvellement de 2,9 %, « cela signifie qu’un verger est laissé en place 35 ans », concluent-ils.

La densification a aussi été abordée par l’atelier animé par Maud Delavaud, responsable technique Pôle Verger au BIP. Elle permet d’échelonner la production dans le temps. En revanche, la production par arbre diminue du fait d’une taille d’arbre plus petite. Une règle de bon sens reste de mise pour Maud Delavaud, pour l’option de la densification ou pas : « Le meilleur choix de conduite est celui que le producteur peut maîtriser ! »

La ligne comptable « séchage »

Dans le prix final du pruneau, le séchage représente un coût important sur lequel il existe des pistes d’amélioration. Salim Rashidi, responsable technologie laboratoire et nutrition au BIP, affiche l’objectif du PRC : « Baisser les coûts de séchage de 50 % d’ici à 2020. Et à chaque fois, il faut qu’on anticipe la réglementation ». Le but est ici de travailler sur les performances des stations de séchage actuelles et rendre les nouvelles installations moins gourmandes en énergie et en main-d’oeuvre. Il s’agit aussi d’optimiser les structures utilisées peu de temps, seulement au moment de l’automne. Grâce à la mise en place de chambres froides, les prunes d’Ente pourront être stockées deux à trois mois supplémentaires.

Mais, tandis qu’on explore toutes les pistes de rentabilité, il ne faudrait pas que la sharka anéantisse tout le travail effectué ! C’est ce à quoi travaille l’Inra qui cherche une parade à l’ennemi du prunier d’Ente. Alors, les équipes de Bourran créent un hybride entre le prunier d’Ente et le prunier Jojo, pour conserver la résistance naturelle au virus de ce dernier.

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